Dans le cadre de Art Grandeur Nature, manifestation impulsée par Synesthésie


Conçue par les artistes bruxellois LAb[au] pour l'espace public de Saint-Denis, l'installation cybernétique fLUX, binary waves est située dans le quartier emblématique de la gare de Saint-Denis, sur une berge du canal. Ce secteur riche d'une multitude de cultures où se mêlent tous les modes de transports (vélo, train, tramway, bus, voiture, péniche) génère chaque jour une activité incessante.


fLUX, binary waves se compose d'une série de panneaux qui réagissent au flux de cet espace public (piétons, voitures, bus, ondes électromagnétiques des téléphones portables et des gsm...). Chaque signal détecté est retranscrit de manière à la fois cinétique, sonore et lumineuse, révélant l'extraordinaire mobilité urbaine de ce lieu.


Les impulsions générées par les flux environnants se transmettent de panneau à panneau en décrivant un mouvement ondulatoire partant du premier panneau vers le dernier, puis rebondissant sur celui-ci tout en perdant progressivement son intensité. Ce principe cinétique s'inspire de la propagation des ondes dans l'eau, élément qui, via la proximité du canal, est l'un des paramètres majeurs du contexte de l'installation. Cette analogie repose sur une appréhension de l'espace urbain comme milieu fluide constitué de micro-événements.





fLUX, Binary Waves, installation de LAb[au] près de la gare de Saint-Denis. Photos Marika Prévosto & Philippe Chevalier fLUX, Binary Waves, installation de LAb[au] près de la gare de Saint-Denis. Photos Marika Prévosto & Philippe Chevalier fLUX, Binary Waves, installation de LAb[au] près de la gare de Saint-Denis. Photos Marika Prévosto & Philippe Chevalier

Les jeux lumineux et sonores de l'installation traduisent le rythme de l'activité urbaine. Selon le type de flux représenté, les panneaux s'illuminent de deux couleurs différentes: la rouge transcrit les champs électromagnétiques, la blanche les passages des gens, des voitures, des bateaux...


L'intensité et la fréquence des signaux lumineux varient selon l'intensité du trafic et des des ondes électromagnétiques environnantes. Parallèlement, tout signal détecté provoque un son qui amplifie la lecture des flux. Il se forme alors une nappe sonore qui participe elle aussi à révéler le rythme de l'activité urbaine. Le dispositif se réfère au code binaire, convention propre à de nombreux systèmes de communication et de transmission d'informations.


Ce principe de "réécriture" des flux urbains vise à former une nouvelle vision de la relation entre le citoyen et l'espace public, fondée sur le principe selon lequel chaque individu est acteur de cet espace public. Il instaure une interaction entre l'individu et l'oeuvre qui ouvre la voie à une nouvelle appréhension du territoire urbain et à la possibilité de le "réinventer".



Photographies prises par Marika Prévosto et Philippe Chevalier lors de la Nuit Blanche 2008, 4 octobre vers 22h00.


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Flux, Binary Waves, LAb[au]

Proche gare Saint-Denis
20.07 - 23.9.2008

Archives expositions personnelles (L)

L’art qui dialogue avec l’environnement

Flux, Binary Waves, LAb[au] Proche gare de Saint-Denis

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