Archives expositions personnelles (M)
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Des fragments d’une idée de l’ailleurs, l’évanescence parfumée d’un endroit utopique ou encore des chants d’oiseaux disparus tourbillonnent autour de nous par les travaux de Roman Moriceau. Véritable envie d’une expérience où les pièces communiquent, l’artiste nous amène dans un jardin d’Eden rêvé, un paradis fantasmé. Aujourd’hui où l’on pense que l’ailleurs est toujours mieux, ce titre aux allures fabuleuses nous invite dans un voyage esthétique qui nous fait réfléchir aux effets papillons de nos actes.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
Le texte de Emma Nubel & Christophe Le Gac
Dans une précédente exposition bruxelloise Tristès Tropicos, Roman Moriceau montrait une sérigraphie au cuivre Botanische Garten (2015). Cette dernière provient de prises de vues photographiques capturées dans le jardin botanique de Meise, en Belgique. Sous ces forêts irréelles, l’utopie stéréotypée d’une conception exotique de l’ailleurs transparait. Dans ce jardin, les plantes sont exposées par variété et non par géographie, et forment une plantation fantastique où cohabitent des plantes d’Asie, des Amériques et d’Afrique. L’artificiel de la situation ressort dans cette nouvelle exposition car Roman Moriceau décide de continuer la série avec d’autres photographies, cette fois-
Ce voyage paradisiaque continue par l’expérience olfactive et sonore qui nous transporte loin du brouhaha parisien, de la vie citadine grise et oppressante. Un souffle lointain et une brume voyageuse de verdure, de terre mouillée, de forêt et de paradis s’offrent à notre odorat. Ce parfum, né d’une collaboration avec le laboratoire d’idées Mallonlab, émane du jet de la fontaine aux émaux irisés. Au bruit de l’eau s’ajoute le chant doux de quelques oiseaux disparus. Ils chantent de temps à autre « In Heaven Everything Is Fine » des Pixies. On entend également ailleurs dans la galerie un chant fouillis d’oiseaux d’espèces éteintes et même la recréation du chant du dodo. Réelle poésie morbide, ces enregistrements nous plongent dans une jungle dense où les oiseaux braillent et où l’on peut ressentir une chaleur étouffante et moite. Les œuvres de Moriceau se répondent, s’entrechoquent et se mélangent formant un espace où l’on peut s’autoriser à rêver d’un ailleurs utopique ou dystopique.
Roman Moriceau, In Heaven Everything Is Fine. Courtesy of the artist & Galerie Derouillon, Paris
Exposition du 8 octobre au 12 novembre 2016. Galerie Derouillon, 8 rue Notre-
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