L’art qui dialogue avec l’environnement
Le projet Adventices de Louisa Selleret, étudiante à École nationale supérieure de création industrielle ENSCI-
Les adventices, du latin adventium qui signifie littéralement supplémentaire, désignent les plantes qui s’ajoutent à un peuplement végétal qui en était exempt, ce sont des plantes introduites, non indigènes, qui finissent par s’adapter et proliférer. L’implantation et le développement sur un territoire de certaines plantes non indigènes fragilisent le milieu, ce qui place les plantes invasives comme le second facteur de perte de biodiversité mondial contre lequel s’engagent certaines réserves naturelles.
À travers son projet éponyme Adventices, Louisa Selleret imagine un dispositif itinérant lui permettant de collecter ces plantes prolifiques puis de transformer la matière gorgée de cellulose écartée, pour la réduire en pâte à papier et la reconstruire en utilisant les codes formels de l’anatomie de biologie végétale. Son itinéraire s’attchera notamment à l’Hydrocotyle Fausse-
Comme chaque espèce a sa propre teinte, le tout constituera une grande fresque dévoilant une diversité de couleurs et de textures à même d’accompagner un travail de documentation et de pédagogie autour de la problématique des plantes invasives. L’échantillon géant généré fera cohabiter les adventices comme une matière unique, celle de « plante ».
Tel un acte de sublimation, Louisa Selleret redonne vie à cette matière meurtrie pour la transformer et lui donner à l’issue du projet visibilité dans le but d’informer sur cette problématique mais aussi de donner un regard critique et sensible sur la condition de ces rejetées.
Louisa Selleret se qualifie « d’éternelle éco-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -