Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
« Depuis 2019, le musée invite un artiste contemporain à venir dialoguer avec ses collections si variées. Pour la neuvième édition de ces « Dialogues inattendus », il a souhaité inviter Françoise Pétrovitch, artiste majeure de la scène artistique française et internationale. Depuis notre rencontre chez René Tazé, il y a une quarantaine d’années, alors qu’elle venait y faire imprimer ses toutes premières gravures, elle a exploré de nombreux domaines dont le dessin, la peinture, la sculpture, la céramique, la scénographie, toujours avec justesse et sensibilité. Dans ce « Dialogue inattendu » au musée Marmottan Monet, elle a choisi de prendre pour interlocutrice une autre femme artiste, Berthe Morisot, avec laquelle elle partage les thématiques du portrait, de l’enfance, de l’adolescence et de l’intime. Ici, le parallèle entre les Roses trémières de Morisot et les « Soleils » de Pétrovitch met en lumière un autre pont entre les deux peintres : le rapport très incarné et intérieur à la nature. » Érik Desmazières, Membre de l’Institut -
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Avant-
Jardin de l’artiste en galerie de portraits
À Verneuil-
Depuis peu, ces sujets remontent à la surface de son oeuvre. Ainsi s’expliquent peut-
Dès ses débuts, au milieu des années 1990, Pétrovitch fait entrer la nature même dans ses oeuvres : elle met en place une série « Herbiers » dans des cahiers d’écolier. Comme des bouffées d’oxygène insufflées dans l’univers scolaire, elle colle sur ces pages des herbes et des pétales séchés autour desquels elle dessine. Ces gestes donnent lieu à des saynètes aux accents surréalisant. Un sportif musclé plonge sur une fleur, un autre porte un pétale, un couple agite des fleurs comme des ombrelles. Ces fragments de réel fixés sur la page servent de déclencheur au dessin. Se pose dans cette série la question de l’échelle, cruciale dans son travail. Avec une pointe d’humour ou d’ironie, elle fait en sorte qu’une brindille suggère un arbre, qu’un penseur s’appuie tout entier sur la pointe d’un pétale. Le minuscule devient monumental. Ces herbiers sont des créations spontanées, évidemment dépourvues de toute vocation scientifique. Au fil de ses expérimentations, elle inclut même des plantes pressées dans des monotypes qu’elle conçoit à cette époque, afin de créer des réserves dans ses productions.
Depuis ses origines, le jardin pourrait être perçu comme le hors-
L’exposition « Passer à travers » (2019) pour la Galerie des enfants du Centre Pompidou revêtait des airs de théâtre de verdure. S’y posaient les questions de la traversée, de la promenade, et celle du point de vue, fondamentale dans les jardins anglais. Que regarde-
Le jardin se retrouve enfin indirectement dans les sculptures de Pétrovitch, car elle a été jusqu’à intégrer des plantes dans ses compositions – en général pensées pour être placées en plein air. C’est le cas d’Île (2017), exposée au Petit Palais au moment de la Fiac la même année : des herbes vertes poussaient au sein même de la sculpture dans un paysage miniature.
D’autres sculptures ont été installées dans le jardin du musée de la Vie romantique lors de l’exposition « Aimer rompre » en 2023, et dans le parc du château de Fontainebleau, la même année, dans le cadre de son exposition « Grandeur nature » : une façon de sculpter le paysage en y ajoutant des personnages en émail et d’utiliser les massifs comme une composante de ses créations. En sculptrice du vivant, Pétrovitch engage alors une conversation avec la force et la fragilité de la nature, sa perfection et ses imperfections.
Il y aura des débordements. Dans les pas des nombreux personnages de Françoise Pétrovitch, le jardin dormant s’est répandu. Dans sa série « Soleils », présentée au musée Marmottan/Monet, en dialogue avec les Roses trémières de Berthe Morisot, les tournesols ont justement pris la place des personnages. Françoise Pétrovitch en fait des portraits. Portrait de l’artiste en jardinière. Jardin de l’artiste en galerie de portraits.
Née en 1964 à Chambéry, Françoise Pétrovitch vit entre Paris et la Normandie. D’une série d’assiettes ornées pour la manufacture de Sèvres à une tapisserie d’Aubusson en hommage à George Sand, son oeuvre ne cesse de s’étendre à de nouveaux médiums et de nouvelles pratiques : peinture, dessin, livre et gravure, auxquels s’ajoutent la vidéo, le verre, la céramique, l’installation, le wall drawing… Depuis quelques années, l’artiste se mesure également au spectacle vivant : elle signe la scénographie et les costumes de L’Abrégé des Merveilles de Marco Polo d’Arthur Lavandier (opéra de Rouen, 2019) et contribue à la scénographie et à la direction artistique de plusieurs pièces notamment avec le Ballet du Nord – Centre chorégraphique national, avec le chorégraphe et danseur Sylvain Prunennec, et avec Hervé Plumet, fidèle partenaire de ses projets vidéo. La plasticité de ses formes et de ses pratiques s’adapte à tous les contextes : elle investit en 2011 le musée de la Chasse et de la Nature avec une exposition qui a fait date. Depuis, elle est régulièrement invitée à créer en écho à des lieux patrimoniaux et leurs collections : Lieu d’art et action contemporaine de Dunkerque (2015), château de Tarascon (2016), villa Savoye (2020), Château de Gruyères en Suisse (2021), Abbaye royale de Fontevraud (2022). Des expositions monographiques lui sont consacrées en France comme à l’étranger, notamment au musée d’Art moderne de Saint-
En 2021, le Fonds Hélène & Édouard Leclerc à Landerneau lui consacre une rétrospective d’envergure, avant celle, en 2022, à la Bibliothèque nationale de France, dédiée à son œuvre graphique et imprimée. Le musée de la Vie romantique à Paris en 2023 et le musée Jenisch à Vevey en Suisse en 2025 l’invitent à exposer en regard de leurs collections. Françoise Pétrovitch a été élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur en 2023. Ses oeuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées, en France et à l’étranger, et plusieurs commandes publiques sont installées de manière permanente. Elle est représentée par la galerie Semiose (Paris).
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
Exposition du 09 avril au 14 septembre 2025. Musée Marmottan/Monet, 2 rue Louis-