L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Le Frac Grand Large présente la première exposition de Nicolas Floc’h consacrée à sa recherche La couleur de l’eau, après de nombreuses expositions réalisées en France dans le format noir et blanc. Demeurant photographe des paysages sous-
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
À la fois photographe, sculpteur, chercheur, enseignant et plongeur, Nicolas Floc’h étudie les engrenages de notre économie productive et les transformations sociales et environnementales qu’ils engendrent dans le cadre de l’ère anthropocène. Par une pratique de l’art nourrie de recherche scientifique et de collaborations, il défie les formes normatives du monochrome et du ready-
Pratiquant la plongée depuis son enfance, le milieu sous-
C’est à la station marine de Wimereux, à partir de 2016, avec la rencontre d’Hubert Loisel de l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO) et de Fabrice Lizon du Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences étudiant la composition cellulaire du phytoplancton, qu’il développe une nouvelle recherche portant sur la couleur de l’eau, accompagné par artconnexion (Lille). Il a alors réalisé la pièce sonore La couleur de l’eau (2017). Nicolas Floc’h avait auparavant réalisé un « monochrome » photographique sous-
En 2021, il cartographie avec les équipes scientifiques de Wimereux la mer entre la Baie de Somme et la mer du Nord. L’artiste plonge pour des prises de vues à différentes profondeurs tandis que Fabrice Lizon mesure le spectre de la lumière dans la colonne d’eau et Hubert Loisel analyse les relevés satellitaires. La turbidité, qui définit le caractère plus ou moins trouble de l’eau, déterminée par les éléments optiquement significatifs, modifie l’arrivée de lumière et influence les couleurs de la colonne d’eau. Pour l’artiste, « la turbidité serait au paysage sous-
Nicolas Floc’h appréhende la masse d’eau comme un espace pictural, sensible et immersif, mais aussi comme un fabuleux régulateur écologique, peuplé de phytoplancton qui participe aux échanges gazeux entre l’atmosphère et l’océan. « La science permet d’affiner cette compréhension de la couleur qui n’est pas que picturale, formelle ou plastique. C’est une image visuellement abstraite mais fondamentalement concrète, une synthèse et, quelque part, une illustration figurant de grands enjeux de notre société et l’histoire du vivant. »
Lors d’une exposition personnelle, l’artiste avait conçu la galerie Sud du Frac Bretagne à Rennes en 2017 comme un espace immersif, recouvrant les murs d’un pigment bleu issu d’un phytoplancton, une cyanobactérie, et installant des bioréacteurs, en quête du projet poétique de découvrir « la couleur de l’eau », ce qu’il tend à traduire par l’emploi du mot breton « glaz », qui désigne une couleur indéfinissable entre le vert et le bleu.
Exposition du 2 avril au 04 septembre 2022. Fonds régional d’art contemporain Grand Large -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
Nicolas Floc’h, Paysages productifs, La couleur de l’eau, colonnes d’eau, Baie de Somme -
Nicolas Floc’h, Paysages productifs, La couleur de l’eau, colonnes d’eau, Baie de Somme -
Les soixante relevés photographiques du littoral du Nord, présentés en grille, passent du brun au vert en adoptant des teintes ambrées, orangées, kaki, absinthe ou encore émeraude. Des variations étonnantes qui doivent beaucoup aux courants de l’estuaire, quand l’eau douce du fleuve devient saumâtre. Rien de comparable avec les dégradés des bleus méditerranéens explorés dans une autre série accrochée en ligne. L’imaginaire commun des couleurs de l’eau s’enrichit ainsi des différents monochromes issus des mers, des fleuves et des océans du monde et qui dialoguent dans l’exposition. Un univers visuel étonnant et bigarré, dont l’artiste s’attache à saisir les nuances : des couleurs chaudes liées aux sédiments, matières organiques et inorganiques dissoutes, matières détritiques (résidus de matières), et des teintes allant du bleu au vert déterminées par la densité du phytoplancton.
Le phytoplancton est constitué de l’ensemble des organismes unicellulaires présents dans les eaux de surface (bactéries photosynthétiques et microalgues). Leur sédimentation sur des millions d’années a contribué à la formation du pétrole mais aussi à celle des roches calcaires dont les célèbres pierres bleues du Hainaut. À partir des technologies de modélisation 3D, Nicolas Floc’h a fait fraiser dans cette pierre bleue des agrandissements de diatomées, permettant d’apprécier la variété de leurs formes. L’exposition au Frac Grand Large réunit ainsi, pour la première fois, différents aspects d’une recherche toujours en cours et qui relie la terre et la mer pour mieux traduire les flux invisibles qui transitent au coeur des grands défis qui nous attendent.
Nicolas Floc’h est né en 1970 à Rennes. Il vit à Paris et enseigne à l’EESAB Site de Rennes. Ses installations, photographies, films, sculptures ou encore performances questionnent une époque complexe où les flux, la disparition et la régénération tiennent une place essentielle. Avec ses projets au long cours, nourris d’expériences, de recherches scientifiques et de rencontres, évoluent des oeuvres ouvertes, ancrées dans le réel, où les processus évolutifs tiennent la première place. En 2022, Nicolas Floc’h sera résident de la Villa Albertine aux États-