L’art qui dialogue avec l’environnement

Communiqué de presse

Dans toute oeuvre de Sylvie de Meurville, sculpture, installation ou intervention in situ, la relation de la nature à l’homme et vice versa est sous-jacente et moteur de ses recherches. À la manière d’une anthropologue, elle décrypte les similitudes, les mouvements du paysage, leurs analogies avec le vivant et les restitue sous forme d’une oeuvre donnant à voir un élément naturel. Elle étire les fleuves pour des sculptures aériennes et légères qu’elle relie aux nerfs du corps humain.

Pour cette nouvelle exposition, elle utilise la matière brute et a travaillé quelques pièces colorées par l’artiste peintre Jean-François Courteaux.

«Sculpteur multimédia, mon travail est fondé sur une observation de la nature, ses différentes échelles de temps, d’espaces et de structures. Sculptures, installations ou actions in situ recherchent les mouvements du paysage et leurs analogies avec le vivant.» Sylvie de Meurville

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Gilles Aillaud

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Marika Prévosto

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

Sylvie de Meurville, Flux
Galerie Univer / Colette Colla, Paris
10.04 - 10.05.2025

Sylvie de Meurville par Marc Dondey, 7 janvier 2025

«Arpenteuse inlassable de lacs, rivières, fleuves, cascades et bords de mer, Sylvie de Meurville nous adresse avec une grande délicatesse une puissante invitation à l’enchantement. Ses sculptures aériennes respirent la force et la fragilité. Elles conjuguent l’étrange et le familier, le proche et le lointain, l’intimité et le sens de l’épique.

Cela s’élève, cela danse, cela est doux, tourmenté, en colère. Les alvéoles de nos poumons se dilatent et le regard s’étonne. L’alchimie de l’enchantement joue sur les matériaux et les reflets, laiton patiné, et inox brossé ou poli miroir, découpé au laser ou au jet d’eau. La cascade s’immobilise, le temps est suspendu. On joue aussi au jeu des échelles. Avec l’Amazonie et le Nil, avec la goutte d’eau et le ruisselet, nous sommes ici Gulliver et là sur l’île de Lilliput. Puis vient parfois la couleur, comme une trace de bleu sur les ailes de La Victoire de Samothrace.»

Topographe et cartographe, Sylvie de Meurville se documente en scientifique et rêve en artiste, explorant les infinies évocations et correspondances de formes entre corps et fleuves, veines et cours d’eau. Et par extension tous les systèmes de circulation du vivant, dans un flux organique qu’elle se plaît à rappeler en citant le philosophe Baptiste Morizot : « Et l’eau elle-même qui nous constitue, qui emplit les deux-tiers de notre corps, a transité hier par les océans et les nuages, elle a été orage et ruisseau, elle y retournera demain. » »

«Un parfum d’énigme nous arrête. Moselle Motion, splendide dentelle d’acier qui s’élève sur près de 2m, qu’est-ce ? Le délicat tracé depuis sa source du fleuve et de ses affluents ? Un corps en marche ? Une froide flamme de métal en fusion arrêtée dans les airs ? Même mystère pour l’ébouriffante Chevelure du Gange. Les installations in situ redoublent la surprise avec le goût du jeu. Sur le Lac d’Annecy s’ouvre une fenêtre magique découpée dans la tôle d’acier. La rivière Layon devient belvédère, son tracé fait la girouette et les enfants se perchent sur l’échelle de crue. A Shangjin, on s’incline devant la majesté du tracé du fleuve Chang Jiang – on l’appelle chez nous, Yang-Tsé-Kiang. Saisie dans la forme, l’énigme perdure. Dans ce vaste déploiement d’oeuvres, il faut parler d’énigmes au pluriel. Elles se parlent.

Nous ne sommes pas face au paysage, mais dans le paysage. Ou bien, ce qui revient exactement au même - on le comprend très sensuellement - le paysage est en nous. En pleine crise écologique cette manière de faire corps avec le paysage est un manifeste.

Cette perception sensible et dialogique de la nature, là est l’invitation à l’humilité et à l’émerveillement. Sylvie de Meurville évoque avec la justesse des affinités sensibles les poètes et écrivains Borgès, Büchner, Rimbaud, Gracq, amis dans la recherche de ce que Jankélévitch désigne « cette lueur clignotante de l’entrevision dans laquelle le méconnu soudainement se reconnaît ».

Ici, entre le visible et l’invisible, l’image devient langage pour révéler ce qui est à la fois en nous et devant nous. Ici Sylvie de Meurville accomplit son geste : elle partage avec nous un art de l’attention dont le ressort n’est que poésie. Avec elle, nous sommes les haillons d’argent, les herbes folles et la mousse du trou de verdure où chante la rivière du Dormeur du val.»

Exposition du 10 avril au 10 mai 2025. Galerie Univer / Colette Colla, 6 cité de l’Ameublement – 75011 Paris. Tél. : + 33 (0) 1 43 67 00 67. Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h.

Sylvie de Meurville, FluxGalerie Univer / Colette Colla, Paris10.04 - 10.05.2025

Sylvie de Meurville, Flux
Galerie Univer / Colette Colla, Paris
10.04 - 10.05.2025