L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
La Fondation François Schneider invite Abdelkader Benchamma à s’emparer des 1 200 m2 de son centre d’art à Wattwiller durant tout l’été. L’artiste propose une exposition conçue spécialement pour le lieu, inspirée par le thème de l’eau inhérent à la Fondation. Sous le titre Géologie des déluges, Abdelkader Benchamma revisite à sa façon ce mythe universel et la psyché collective rattachée à ce chaos, pour en faire jaillir un environnement diversement morcelé.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Entre le ciel et la terre se trouve l’eau. Ou plutôt l’eau est dans les cieux, sous et sur la terre. L’eau depuis toujours nourrit les mythes fondateurs des différentes civilisations et grandes religions. Entre science et croyance, la Géologie des déluges est une quête mystérieuse, qui traque à travers le monde des lignes de rivage hypothétiques, ces traces qu’aurait laissé l’eau au cours des siècles, comme des témoins possibles de catastrophes, de montées des eaux qui surgiraient des profondeurs. En effet, parmi les cataclysmes naturels, le déluge se distingue par son côté non définitif. Il est aussi le signe de la germination et de la régénération, sauf quand les formes immergées se trouvent usées ou épuisées.
Entre science et croyance, la Géologie des déluges déroule une étrange quête, qui traque à travers le monde des lignes de rivage hypothétiques, ces traces qu’aurait laissé l’eau au cours des siècles, comme des témoins possibles de catastrophes, de montées des eaux qui surgiraient des profondeurs. Car ce phénomène est toujours suivi d’une nouvelle humanité et d’une nouvelle histoire. Il purifie et régénère tel un immense baptême collectif décidé par une conscience supérieure et souveraine. Dans le contexte mythologique irlandais par exemple, le déluge biblique a été adapté aux origines du monde et symbolise la limite entre la préhistoire et l’histoire où toutes les races antérieures ont été détruites. Dans les textes sacrés iraniens zoroastiens, les récits indiens ou chinois, le mythe diluvien se répète, en alternant également une vision punitive à l’avènement d’une nouvelle ère. Le déluge est à la fois une épopée géologique et humaine. Il n’y aurait pas eu un, mais plusieurs déluges. Abdelkader Benchamma, fasciné par cette hypothèse d’un inconscient collectif habité par des mythes communs, retrouve ici l’écho de ses recherches. Il tente de sonder la psyché collective, construite autour de cette idée d’une catastrophe aquatique, que l’on retrouve autant en Asie, en Mésopatamie, en Inde qu’en Amérique du Sud.
Depuis une vingtaine d’années, Abdelkader Benchamma revisite et fouille les origines de l’univers dans ses composantes morphologiques et symboliques. Il formalise ses recherches et cet intérêt pour les strates du monde en inscrivant signes et reliefs sur des surfaces variées. Les œuvres de l’artiste sont infusées de rythmes et de vibrations. S’y détectent des formes minérales, végétales, cosmiques, qui se déversent puissamment dans les espaces, chahutant le spectateur en prenant la forme de mondes instables. Le centre d’art de la Fondation François Schneider devient un monde morcelé aux attributs tant géologiques que mythologiques. Une caverne aux jaillissements ténébreux et un atlas aquatique nous guident vers une plaine karstique, érigée aux abords de planètes asséchées ; des queues de comètes inondent le territoire d’une eau extra-
Un monde tellurique se profile, l’eau et le minéral cohabitent.
De ces eaux qui inondent le monde et laissent des impacts visibles, des sillons sur les roches, Abdelkader Benchamma fait émerger ses propres images.
Commissaire d'exposition : Marie Terrieux
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
Exposition du 13 mai au 24 septembre 2023. Fondation François Schneider, 27 rue de la Première Armée -