Liste des contributeurs : Mireille Bandou Kermarrec, Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet, Dominique Chateau, Marvin Fabien, Christophe Genin, Scarlett Jésus, Frédéric Lefrançois, José Lewest, Stan Musquer, Bruno Pequignot, Martine Potoczny, Richard-Viktor Sainsily Cayol.
"Le détournement dans le domaine artistique est l’une des modalités de l’appropriation. Objets, images, œuvres, références, matériaux, situations, etc., tout peut être détourné. Le détournement peut avoir de multiples déclinaisons et relever par exemple du ludique, de l’ironie, de la critique, du symbolique, du politique. Il peut arriver qu’il apparaisse comme étant de l’ordre de la désacralisation, de la provocation, de la transgression, de la subversion. L’histoire de l’art en fournit de nombreux exemples, en particulier au cours des XXe et XXIe siècles. Les artistes modernes puis contemporains ont exploré de nombreuses pratiques du détournement toutes plus insolites, audacieuses, surprenantes les unes que les autres, constituant autant d’éloges du détournement.
Le détournement produit une modification de ce qui est, et propose un écart, un décalage, une nouveauté. Il résulte d’une créativité, d’une inventivité. Il entraîne un changement de l’usage, de la fonction, du contexte, du lieu, de la nature, de l’aspect. Il se manifeste au travers d’une manipulation par exemple d’images, de mots, de choses. Il permet de transformer le sens, de reconfigurer, transfigurer, transformer, changer de statut, opérer des rapprochements insolites, des connexions inattendues d’objets, d’images, de situations. Il ouvre sur de nouveaux horizons artistiques".