Archives expositions personnelles (M)
L’art qui dialogue avec l’environnement
Le texte de Dominique Baqué
Le Leica store du Faubourg Saint-
Ces photographies sont des pièces historiques, de 1992 à 2008. Uniques par définition, certaines le sont d’autant plus qu’elles ne correspondent à aucune série. Mais pour la plupart, ce sont des variantes issues d’une méthode de travail particulière. En effet, Corinne Mercadier, après avoir débuté en rephotographiant des pages de livres d’art au Polaroid SX70, a trouvé son langage en pratiquant une double prise de vue : les tirages issus de la première prise au Leica M6 étaient posés sur le sol blanc de son atelier et rephotographiés au Polaroid. Elle cherchait par ce redoublement une intensité de couleurs et de contrastes, mais aussi une définition spécifique qui laissait l’image s’ouvrir à un espace poétique. D’où les multiples versions à partir d’un même tirage originel.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
Exposition du 8 avril au 2 juillet 2016. Espace Photographique LEICA, 105-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2016. Tous droits réservés
La majorité des séries connues en grand format, depuis les Paysages de 1992 à Une fois et pas plus (2000-
Paysages, et Où commence le ciel ? : les Paysages de 1992 donnent à voir des lieux vides dont les caractéristiques du Polaroid renforcent le mystère. En 1996, sous le titre Où commence le ciel ? Corinne M propose des réponses décalées aux questions inhérentes à la photographie sur le point de vue et le cadre.
Glasstypes : seule série qui ne soit pas le fruit d’une double prise de vue. Des plaques de verre minutieusement peintes, photographiées dans l’atelier, de façon à créer une aura lumineuse autour des formes, et une illusion de volume.
Une fois et pas plus : ce sont les premières mises en scène, mêlant personnages et volumes lancés dans un décor naturel. Ces objets, véritables topoï de l’oeuvre de Mercadier, ont leur origine dans les Glasstypes. En effet, en 2000, dans la série Une fois et pas plus, l’artiste remplace par des volumes les formes peintes sur verre de la série Glasstypes : souples, fantomatiques, aux formes modifiées au cours de la prise de vue par le hasard des lancers.
Du Polaroid à la photographie numérique en passant par le dessin… En 2008, la firme Polaroid met fin à la fabrication de la pellicule SX70. C’aurait pu être la fin de la démarche photographique de l’artiste, mais elle trouva dans le dessin la nécessaire médiation à la découverte de ce qui serait désormais son nouveau monde… La série Black Screen Drawings, de sublimes et délicats dessins au crayon de couleur, qui concentrent en une surface miniature des rêveries sur l’espace.
Carnets de travail : depuis les premières mises en scène en 2000, Corinne Mercadier élabore ses prises de vue en regroupant dans des carnets qui se situent à la lisière du livre d’artiste, projets, citations, poèmes, canevas de scènes à venir, mêlés à de petites photographies, reproductions de tableaux, de scènes de films, d’attitudes, et de dessins. S’y côtoient Dürer, Poe, Spilliaert, mais aussi Kubrick, ou le romancier Adolfo Bioy Casares, auteur de L’Invention de Morel.
Enfin figure dans l’exposition un tirage grand format de la série Solo : Demain, image d’une fillette qui court le long d’un cercle tracé dans le sel, allant à la rencontre d’une « constellation » de balles blanches sous l’espace intersidéral d’un ciel noir.
La série Solo met en scène, dans des lieux désertiques – salines et piste d’aéroport abandonnées – personnages et objets, saisis en pleine action dans des espaces géométrisés.
La diversité des séries photographiques, des dessins et carnets regroupés dans cette exposition donne une vision pertinente du mode d’élaboration de l’oeuvre et de sa cohérence globale.