La scénographie, conçue spécialement pour le Logis abbatial de Jumièges, s’adapte à l’écrin somptueux du site et répond aux salles scandées par la collection lapidaire du lieu. De salle en salle, les œuvres dialoguent avec les sculptures, le parcours favorisant l’écho des corps photographiés avec ceux de la pierre.
Au rez-
Au premier abord, l’étrangeté des images sollicite l’esprit et pousse à vouloir déchiffrer un insaisissable processus technique, dont les effets mènent la perception aux frontières de l’inexplicable. Difficile de distinguer que ces photographies sont d’abord réalisées « classiquement » au Leica, car les premiers tirages qui en sont issus sont repris au Polaroid qui prend lieu et place du négatif. L’original devenu ainsi un positif « altéré » de l’image se voit successivement numérisé puis de nouveau agrandi en un tirage définitif. Chacune des étapes impliquant inévitablement une perte qualitative, une imprécision des contours, une accentuation des contrastes, une accumulation d’irisations et de tensions lumineuses. De noir et blanc à l’origine, le sujet est reproduit en quadrichromie, ce qui confère à la matière photographique un ultime chatoiement donnant vie au fond de l’image.
Dans Solo (2011-
Dans la grande salle voisine, la dernière série, le Ciel Commence Ici, est élaborée sur des toits de monuments de différentes natures et périodes architecturales. Ces décors patrimoniaux entourent les figures d’une atmosphère surréaliste et s’ouvrent sur l’espace universel d’un ciel nocturne. Les objets sculptés par l’artiste renvoient au système planétaire tandis que les modèles sont costumés selon une inspiration mythologique. Là encore, les sculptures du musée lapidaire offriront un écho parfait à ce travail.
Dans la petite salle sont projetés sur le mur, tel un grand livre, les cahiers de conception qui dévoilent le processus de création des deux séries Solo et Le ciel commence ici (dessins, écrits et liste préparatoires). Déjà testées auprès du public ces projections sont particulièrement appréciées car elles dévoilent le processus de création et les références de l’artiste bien mieux que tout guide de visite ou film documentaire. Elles forment une œuvre à part entière qui est rarement dévoilée habituellement dans une exposition.
Enfin, la dernière salle offre une surprise et une ouverture complémentaire sur le travail de l’artiste en proposant au regard un ensemble de dessins et carnets dans un dialogue avec une installation hiératique d’un grand ensemble de têtes lapidaires. Cet ensemble sera éventuellement complété par la projection d’un grand carnet de dessins et peintures sur lequel l’artiste travaille actuellement.
Archives expositions personnelles (M)
L’art qui dialogue avec l’environnement
Extrait du texte de Christine Ollier, commissaire de l’exposition
Le travail de Corinne Mercadier est une éternelle envolée. Il puise ses formes aux frontières de la sculpture, du dessin, de la danse. Ses espaces sont ceux de la peinture et de la perspective de la Renaissance, du plateau chorégraphique et de la scène théâtrale. La photographie en est le réceptacle. Dans cette œuvre, le poétique rencontre le photographique pour livrer une image rêvée prise dans une fugace éternité.
Lontano, sans être une rétrospective du travail de Corinne Mercadier, offre de traverser plusieurs corpus qui permettent d’appréhender l’amplitude du travail, d’en mesurer l’évolution et la pérennité du propos, tout en laissant une large place aux dernières séries de l’artiste.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
Exposition du 7 avril au 18 juin 2017. Logis abbatial de l’Abbaye de Jumièges -