ArtCatalyse : l'art qui dialogue avec l'environnement

Exposition en cours


  L’art qui dialogue avec l’environnement



En suspension

Espace d’art Chaillioux, Fresnes

10.01 - 25.02.2023




 







 




 

 












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Communiqué de presse


Avec cette 23ème exposition, le centre d’art Chaillioux inaugure sa sixième année d’existence. Le choix de son titre a fait débat entre les trois commissaires, s’agissant d’oeuvres évoquant  la gravité, la pesanteur... suspendues ou accrochées à des points fixes. Plutôt qu’En suspens, choix initial porteur de significations trop diverses, En suspension a été préféré, plus adapté pour encadrer l’exposition dans sa diversité et ses chemins de traverse.


Les foisonnantes forêts d’arbres ou de stalactites en porcelaine de Remy Dubibé côtoient les assemblages artisanaux de végétaux mis en lévitation par Sibylle Besançon, les voiles de  peaux métaphoriques de Maya Benkelaya, les structures aériennes fragiles en apparence de Guillaume Chaussé, les volumes textiles évoquant les corps de migrants suspendus dans l’eau de Dominique Moreau, les substituts colorés et ludiques de vêtements, d’écorces ou d’épidermes soumis aux influx changeants de la pesanteur de Lydie Chamaret.








 





































































 













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Gilles Aillaud

Important



Marika Prévosto

À

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.























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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…







Maya Benkelaya met en scène des formes improbables, absurdes ou inconfortables, toutes en relation avec le corps humain. Elle détourne des matériaux non dévolus à l’art – cuir, latex, silicone, équipements médicaux, orthopédiques ou sportifs – et les reconfigure en suspension, multipliés, assemblés, déformés, étirés, en des objets ou des installations qui invitent le spectateur à repenser le rapport de son propre corps à son environnement. Plus encore qu’au corps, c’est à sa frontière avec le monde extérieur, à la peau, que l’artiste porte son attention la plus ardente. L’une des caractéristiques essentielles de la peau est sa semi-perméabilité. Maya Benkelaya la met en évidence dans ses dessins qui se présentent le plus souvent comme des assemblages frontaux de surfaces opaques, présentées comme des rideaux suspendus, partiellement ajourés, des tissages, des cuirs corroyés ou des damasquinures. On pense indéniablement au travail artisanal de l’art populaire kabyle, à ses poteries peintes – les ikoufans –, à ses peintures murales, à ses bijoux et à ses tatouages, subsistance d’une lointaine écriture primitive remplie de symboles sexuels.


Le trait et la fibre sont au coeur des travaux de Sibylle Besançon, convoquant souvent des ronces, des fils et du coton. Ses réalisations empruntent aux techniques traditionnelles de la dentelle, du tissage et de la vannerie, donnant à la notion d’ouvrage de dames une autre résonance qui n’a rien de désuet ni de mièvre. Des ronces sont nouées de façon compacte pour former une sphère, grosse pelote ou planète improbable, légère et piquante, attrayante et menaçante, suspendue au-dessus du sol. Ailleurs, taillées en segments de longueur homogène, elles sont comprimées et suspendues pour former des structures aériennes complexes qui se déploient dans l’espace, apparemment sans limites. Dans tous les cas, ces travaux, dont le développement semble arbitrairement arrêté, se posent en métaphore d’une croissance vitale qui échappe au contrôle humain. De ces pièces, l’artiste écrit : « En jouant avec la forme, avec les formes. En utilisant le doux et le piquant, la légèreté et la pesanteur, le point et le contre-point. En travaillant ? Pourquoi pas. En contemplant ? Sûrement. »


Les oeuvres de Lydie Chamaret s’intéressent à l’enveloppe corporelle – habits ou peau – en recourant principalement aux tissus et aux techniques permettant de les mettre en forme : couture, dentelles, plissés, tombés... Parfois à des matériaux moins conventionnels dans les métiers de la confection : fils métalliques, grillages, latex… Beaucoup de ses pièces sont destinées à être montrées en suspension, au mur, telles d’improbables dépouilles se déployant selon les caprices de la pesanteur. À bien les observer, au-delà d’un aspect ludique qui évoque les guirlandes et les confettis des manifestations carnavalesques ou des travaux enfantins de découpage et de dépliage, se laissent découvrir de multiples processus d’hybridation ou de greffe. Les travaux de Lydie Chamaret convoquent discrètement le genre humain, l’animal, parfois le végétal ou le minéral. Certaines de ses oeuvres peuvent être pliées pour le stockage et ne prennent leurs dimensions réelles que lorsqu’on les étire, comme un accordéon, pour les déployer dans l’espace, horizontalement entre deux supports métalliques, ou verticalement, suspendues au plafond. Il s’agit souvent de transgressions, mais présentées de façon apparemment anodine, pour mieux piéger le spectateur et le pousser à exercer son propre jugement. Une des fonctions essentielles de l’art !


Guillaume Chaussé invente des structures filaires autotendues en s’appuyant sur le concept de tenségrité, inventé par l’architecte Buckminster Fuller. La tenségrité définit la faculté d’une structure à se stabiliser par le jeu des forces de tension et de compression qui s’y répartissent et s’y équilibrent. Les structures régies par la tenségrité sont donc stabilisées, non par la résistance de chacun de leurs constituants mais par la répartition et l’équilibre des contraintes mécaniques dans la totalité de la pièce. Ainsi, un système mécanique comportant un ensemble discontinu de composants comprimés au sein d’un continuum de composants tendus peut se trouver dans un état d’équilibre stable. Ce qui signifie par exemple qu’en reliant des barres par des câbles, sans les fixer entre elles, on parvient à constituer un système rigide. Suspendues, les oeuvres de Guillaume Chaussé sont réalisées avec des tiges de fibre de carbone et des fils dyneema. Elles sont à la fois fragiles dans leur aspect extérieur et incontestablement stables dans leur équilibre interne. En les observant, le spectateur, initialement surpris par le miracle de ces équilibres improbables,  prend progressivement conscience des combinaisons de forces antagonistes qui s’opposent et se neutralisent au sein de l’assemblage.


Remy Dubibé crée des installations dans lesquelles la porcelaine est associée avec d’autres matériaux – cordages, tiges d’acier, bois… – qu’il façonne lui-même. Il déclare : « J’écris des histoires, exprime des sentiments, des climats intérieurs, révèle des ambiances, raconte des mémoires à travers des parcours très visuels, sensoriels et émotionnels de paysages de porcelaine. » Chacune de ces installations se compose de petites pièces uniques en porcelaine non émaillée, posées au sol ou suspendues en grappes dans des tissages. La blancheur de l’ensemble fait penser à des ossements, mais le foisonnement des éléments évoque plutôt une végétation tropicale, celle des vagabondages de jeunesse de l’artiste, qu’il aurait décolorée pour la rendre fantomatique. Ils évoquent aussi des restes de récifs coralliens dévitalisés par la pollution marine. Quelle que soit la lecture qu’en fera le spectateur, il ne s’agit pas d’un rendu réaliste de quelques réalités présentes ou passées, mais de réminiscences, de souvenirs distants, de traces mémorielles, constituant ce que l’artiste désigne comme le jardin de sa mémoire, que le visiteur est invité à s’approprier pour y déambuler librement.


Les œuvres multidisciplinaires de Dominique Moreau appartiennent à un univers qui hybride l’animal, le végétal et le minéral. Elles évoquent souvent la terre nourricière, ses fruits, les hommes qui la travaillent et les traces qu’ils y laissent. C’est leur force vitale, génésique, qui irrigue la plupart de ses travaux. On y trouve d’improbables légumes dont les tubercules font irrésistiblement penser aux racines de mandragore, vaguement anthropomorphes et depuis toujours associées à des croyances et des rituels magiques. Mais aussi des graines, des troncs, des branches, des feuilles, des rhizomes, des membres humains… toutes formes lentement évolutives qui renvoient au processus de croissance organique et à la circulation de la sève et du sang. Ces oeuvres sont souvent présentées en suspension dans une sorte d’apesanteur qui leur confère une présence plus forte, quelque peu déstabilisante. Les notions de mémoire, de traces et de reliques – au sens étymologique de ce mot : ce qu’on laisse derrière soi – résident aussi dans ses travaux. Le textile végétal est devenu son matériau de prédilection, car sous les diverses formes façonnées par l’artiste, le plus propre à rendre compte de ces oppositions dialectiques entre force et fragilité, inertie et dynamisme, stabilité et croissance, mémoire et oubli… Pour la présente exposition, elle propose une série d’oeuvres sur le thème des migrants dérivant en suspension dans une mer qui deviendra, trop souvent, leur tombeau.


Exposition du 10 janvier au 25 février 2023. Vernissage le samedi 14 janvier à partir de 15h. Espace d’art Chaillioux, 7 rue Louise Bourgeois – 94260 Fresnes.  Tél.: +33 (0)1 78 68 28 37 / +33 (0)1 72 04 55 14. Ouverture du mardi au vendredi de 14h à 18h, le samedi de 14h à 19h. Fermé dimanche et lundi.

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