L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Du 8 décembre à fin avril 2023, la Fondation Cartier pour l'art contemporain présente La Vallée, une importante monographie consacrée aux toiles de Fabrice Hyber. À travers ses oeuvres peintes « du bout des doigts », l’artiste français donne à voir le cheminement d’une pensée libre et vivante. Réunissant une soixantaine de toiles dont près de quinze pièces produites spécifiquement pour l’exposition, Fabrice Hyber crée au sein de la Fondation Cartier une école ouverte à toutes les hypothèses. Le visiteur est invité à traverser différentes « salles de classe » dans un parcours qui suit les louvoiements – parfois contradictoires -
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
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sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
« J’ai toujours considéré que mes peintures étaient comme des tableaux de classe, ceux sur lesquels nous avons appris à décortiquer nos savoirs par l’intermédiaire d’enseignants ou de chercheurs. On y propose d’autres mondes, des projets possibles ou impossibles. Dans cette exposition, j’ai choisi d’installer des œuvres à la place de tableaux d’une possible école. » Fabrice Hyber
À la fois artiste, semeur, entrepreneur, poète, Fabrice Hyber organise depuis plus de quarante ans un corpus d’oeuvres prolifiques précisément répertoriées. Faisant fi des catégories, il incorpore dans le champ de l’art tous les domaines de la vie, des mathématiques aux neurosciences, en passant par le commerce, l’histoire, l’astrophysique, mais aussi l’amour, le corps et les mutations du vivant. La Fondation Cartier dévoile aujourd’hui une cinquantaine de ses dessins, des œuvres complexes et spéculatives, pragmatiques avant tout, constituant ensemble les premiers mots d’un long discours sur l’urgence climatique et la place de l’Homme dans ce combat.
De la Vallée à l’œuvre
Les multiples dimensions de l’art de Fabrice Hyber trouvent leur origine dans la forêt qu’il fait pousser depuis les années 1990 au cœur de la Vendée, autour de l’ancienne ferme de ses parents, éleveurs de moutons. À une heure de Nantes, le bocage de ses jeunes années reste pour Fabrice Hyber « le biotope idéal ». Comme souvent, l’artiste a vu grand : « Avec mon père, j’ai semé 100 000 arbres. »
Un travail de titans patients, préparé de longue date : « Au sortir de mes études aux Beaux-
Véritable laboratoire à ciel ouvert, le paysage est devenu œuvre. « Avec la Vallée, je voulais d’abord reconstituer un paysage arboré autour de la ferme de mes parents pour créer une barrière naturelle avec l’agriculture industrielle environnante et ceux qui la développaient. Chaque fois que quelque chose se met en place, je porte mon regard ailleurs pour trouver des choix alternatifs. C’est systématique. » Lieu d’apprentissage, d’expérimentation, de refuge, la Vallée est devenue la matrice et la source d’inspiration du corpus de l’œuvre de l’artiste, qui compare volontiers sa pratique avec la croissance organique du vivant : « au fond je fais la même chose avec les œuvres, je sème les arbres comme je sème les signes et les images. Elles sont là, je sème des graines de pensée qui sont visibles, elles font leur chemin et elles poussent. Je n’en suis plus maître. »
Parmi la grande variété des pratiques artistiques de Fabrice Hyber, l’essence du semis réside dans la peinture. Point de départ de chacun de ses projets, portant en germe toute œuvre à venir, elle occupe une place fondamentale dans le travail de l’artiste. Sur des toiles de grand format alignées dans son atelier, Hyber formule des hypothèses, associe des idées, invente des formes, joue avec les mots : « Depuis le début de mon travail, j’utilise beaucoup d’eau et très peu de matière. Cela donne des effets incroyables, des toiles très légères. Mes peintures à l’huile sont uniquement des aquarelles. Il y a très peu d’intervention finalement, je fais la même chose dans mes peintures que dans la nature. » Passant d’un tableau à l’autre, il écrit ici une phrase, dessine là une image, colle ailleurs un objet, par petites touches, au gré de son imaginaire et de ses spéculations. Chaque étape compte dans ce gigantesque rhizome labyrinthique. Ce processus de création « par accumulation » enrichit l’œuvre de toutes les potentialités offertes par la pensée en mouvement. La toile devient ainsi un espace d’apprentissage et d’enseignement : « J’apprends en faisant et je veux transmettre ».
Fabrice Hyber a imaginé son exposition comme une école pour partager cette autre façon d’apprendre, née principalement dans la Vallée. Sa scénographie originale, qui rappelle à la fois les salles de classe et les cours de récréation, encourage le visiteur à s’instruire, se déplacer, ouvrir des portes, regarder par-
Exposition du 08 décembre 2022 au 30 avril 2023. Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail – 75014 Paris. Ouverture le mardi de 11h à 22h, du mercredi au dimanche de 11h à 20h.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -