Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Le texte de Richard Neyroud, commissaire de l’exposition, septembre 2024
Lire à hautes voix La Mort de la phalène un soir de fin d’été au bord des Étangs Nérac*; commencer la lecture par ces mots «Les phalènes que l’on voit voler dans la lumière du jour sont improprement appelées phalènes»**; se plonger dans la rythmique et les accents composés des multiples voix des lecteur·rices réuni·es pour cette lecture collective; puis relire pour soi Les Vagues tout en apprenant le premier titre donné par Virginia Woolf à son projet d’écriture, Les Phalènes ainsi annoncées dans son journal: «Les phalènes vont, je crois, remplir le squelette que j’évoquai: l’idée du poème-
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Le ressac se fait entendre au loin; la phalène cogne contre la vitre; il nous semble percevoir un mouvement de vagues à la surface des étangs. Dans cette exposition, les artistes et leurs œuvres convoquent librement Les Vagues et se saisissent de cette double dimension d’un roman à deux visages, Les Phalènes—Les Vagues, comme les deux revers d’une pièce de monnaie. Les flux de pensées vont et viennent, s’entrechoquent dans un courant continu, celui de la mer, de l’eau et de l’irrévocabilité du temps. C’est alors que: «La nuit s’ouvre, traversée de phalènes errantes.»****
Les phalènes, ce sont tout autant les voix des six personnages qui peuplent Les Vagues projetés dans l’exposition—Bernard, Susan, Rhoda, Neville, Jinny et Louis—que les subjectivités qui s’expriment à travers les œuvres. Que ce soit à travers le prisme de la fascination des eaux, de la disparition des corps, des macaques de Gibraltar, ou d’une phalène qui s’élance contre la dureté d’une vitre, l’exposition se déploie dans les espaces du centre d’art dans un mouvement de flux et de reflux où les voix de Virginia Woolf se font entendre: «Après avoir parlé de Bernard, Neville, Jinny, Susan, Rhoda et Louis, je me demande, «Qui suis-
Liste des artistes : Io Burgard, Luisanna González Quattrini, Maude Léonard-
* Lecture collective de La Mort de la phalène (1942) de Virginia Woolf, organisée par l’équipe du CRAC Alsace le 4 septembre 2024, à l'observatoire ornithologique aux Étangs Nérac à Altenach.
** Virginia Woolf, La Mort de la phalène (1942), traduction de Marie Picard, éd. Sillage, 2012.
*** The Diary of Virginia Woolf (Vol. 3) [Le journal de Virginia Woolf (Vol.3)], 18 juin 1927.
**** Virginia Woolf, Les Vagues (1931), traduction par Cécile Wajsbrot, éd. Le Bruit du temps, 2020, p. 269.
***** Ibid., p. 174.
Exposition du 13 octobre 2024 au 12 janvier 2025. CRAC Alsace, Centre rhénan d'art contemporain, 18 rue du Château -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
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