Nicolas Milhé, vue de l’exposition Monumento (s)fatto, Villa Romana, Florence. Crédit photo : Ela Bialkowska, OKNOstudio.
Les croisements entre langage politique, art minimal et art conceptuel sont une constante chez Nicolas Milhé, notamment par le détournement des symboles et des outils politiques, tels un panneau électoral, le drapeau européen, le discours islamophobe d’un député... À la veille des élections municipales, l’artiste propose une vision pessimiste, voire sarcastique, juste noire du pouvoir.
Pour l’exposition de Nicolas Milhé à Eternal Gallery, le visiteur est directement accueilli par une sculpture en bronze noir, un berger allemand. Son titre, La Garde, donne le ton. Le lieu d’exposition est un ancien bureau d’octroi marquant l’entrée de la ville en bord de Loire, où le chien monte la garde. Les analogies autour du chien, tour à tour berger, compagnon, guide, gardien, et les multiples interprétations du mot « garde » teintent l’exposition d’une certaine inquiétude. Comme souvent chez Nicolas Milhé, les œuvres croisent langage politique, art minimal et art conceptuel, s’appropriant des outils politiques, tels ce panneau électoral paré d’une peinture fluorescente à la place du portrait des candidats, ou encore cette peinture monochrome noire où affleure, en relief, la couronne d’étoiles du drapeau européen.
Le regard est en permanence obstrué : un miroir criblé de judas au travers desquels on ne voit rien, des peintures qui recouvrent probablement des images de propagande, des crypto-
Ailleurs, une drôle de scène : dans un no man’s land urbain aseptisé, deux femmes Rom se sont arrêtées devant un groupe de musiciens amérindiens en costumes et entourés de micros et enceintes. Le titre de cette photographie de Nicolas Milhé, Casus Belli, qui signifie littéralement « occasion de guerre », est aussi incongru qu’il prête à sourire.
La confrontation entre ces deux groupes de personnes perpétuellement ostracisées illustre bien le travail de Nicolas Milhé, entre facticité de la globalisation, incompréhensions politiques et tensions permanentes. « Le travail de Nicolas Milhé détourne les arcanes du politique et les outils du pouvoir en manipulant les codes dans ce qu’ils sont en premier lieu – à savoir des symboles établis et constitutifs d’une Nation. » (Anouck Lemarquis)
Archives expositions personnelles (M)
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
L’équipe d’Eternal Network fête ses 20 ans en accueillant l’artiste Nicolas Milhé dans le cadre d’une exposition monographique présentant des typologies d’œuvres rencontrées dans son travail également durant ces vingt dernières années.
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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Exposition du 24 novembre 2019 au 05 janvier 2020. Eternal Gallery, octroi nord-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
La Comédie Humaine
Cette opération de déstabilisation contraste avec l’œuvre de l’artiste qui sera inaugurée le même jour, la commande passée par la Ville de Tours pour rendre hommage à Honoré de Balzac. Là encore, l’instrument de propagande est détourné. Au lieu de portraiturer l’auteur et de dresser une colossale statue autoritaire, l’artiste revisite la statuaire traditionnelle, en choisissant de représenter cinq personnages emblématiques de La Comédie humaine à une échelle modeste : des figures en bronze de 60 cm de haut sur des socles en marbre d’un mètre. Une esthétique de l’humilité.
© Nicolas Milhé, Casius Belli