L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Plongée au coeur du monde des premières nations australiennes, l’exposition Songlines invite à la traversée de plusieurs régions désertiques du centre et de l’ouest de l’Australie, sur la piste des Sept Soeurs, l’un des récits fondateurs les plus vastes et les plus importants de ce pays-
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Dépositaires des connaissances indispensables à la perpétuation de la vie dans ces territoires arides, les Aînés, gardiennes et gardiens des sites et des connaissances qui leur sont associés, ont été associés au projet en tant que passeurs et garants d’une tradition cosmologique où la création siège indistinctement dans le vivant, dans les sols, dans le céleste ; soit autant de territoires, physiques et spirituels, qu’activent et ressourcent les pratiques artistiques. Dans des installations immersives, les Aînés accueillent et guident virtuellement le visiteur dans chacune des sections que compte l’exposition. À la faveur de leur médiation se dévoilent des étendues infinies de sens pour la cartographie desquelles la création, dans toutes ses composantes – chants, danses, peintures, récits, céramique –, constitue une orientation essentielle.
L’exposition réunit plus de 200 oeuvres issues des collections du National Museum of Australia ou exécutées dans le cadre du vaste projet de recherche qui a précédé l’exposition « Alive with the Dreaming! », 20 installations multimédia, des photographies et objets d’art. Cheminant au sein d’une abondance luxuriante de motifs, de couleurs, de dispositifs, le visiteur de Songlines. Chant des pistes du désert australien est amené à faire l’expérience intellectuelle et sensible des perceptions du monde que partagent les populations autochtones d’Australie, en passant d’une oeuvre et d’une installation à l’autre, comme autant de portails qui ouvrent sur les lieux ainsi racontés pour « suivre la piste » des chants ancestraux qui façonnent les paysages et le rapport au monde de l’Australie aborigène. La commissaire, Margo Neale, a pu compter sur le concours précieux d’un collectif de représentants des populations aborigènes qui oeuvre à dessiner, selon le mot de la commissaire, une « bibliothèque vivante » de savoirs.
L’exposition est construite autour d’un chant épique fondateur – ou songline –, l’un des cinq plus vastes que compte la tradition autochtone. L’histoire relate la fuite de sept soeurs poursuivies par un sorcier lubrique et cruel ayant la capacité de se métamorphoser à tout moment. L’ingéniosité, la perspicacité et la science des fugitives dessinent une trajectoire initiatique passant par trois états et trois déserts australiens, au fil de laquelle se formulent nombre d’enseignements fondamentaux. Ceux-
Manifeste pour le respect du vivant, ode à la solidarité des femmes, Songlines. Chant des pistes du désert australien foisonne de questionnements actuels. Les communautés associées au projet ont tenu à leur donner forme et portée au-
La mémoire des peuples aborigènes
Depuis des dizaines de millénaires, la mémoire des populations autochtones d’Australie se propage à travers les paroles des Aînés, des histoires que l’on conte en peinture, en cérémonies et en chants. Transmises de génération en génération, ces songlines – ou « chants des pistes » – guident les pas des membres des communautés aborigènes à travers les territoires auxquels ils appartiennent. Bien plus que des récits légendaires, ce sont de véritables corridors de savoirs, des chemins tracés au fil des voyages et qui renferment les règles fondamentales de la cohabitation sociale ainsi que des connaissances écologiques, astronomiques ou géographiques essentielles à la vie. Les songlines représentent à la fois une voie spirituelle, des codes moraux et l’instrument qui permet de nommer, de localiser les sites importants où trouver l’eau et la nourriture, essentiels à la survie dans le désert, et de s’en souvenir.
Selon Margo Neale, conservatrice en chef au National Museum of Australia et commissaire générale de l’exposition : « Songlines est un terme transculturel, un passeport vers un savoir profond, ancré dans les territoires que nous partageons aujourd’hui. Ce sont nos histoires fondatrices, celles de la création du continent australien, essentielles au sentiment d’appartenance de tous ses habitants ».
L’art aborigène australien, un violon d’Ingres de l’ethnographie depuis bien longtemps, attire maintenant la curiosité du public qui le voit à présent comme une forme majeure de l’art contemporain, en relation avec la philosophie ancienne. Il est passé par une renaissance au cours des trois dernières décades lorsque des artistes, sous l’impulsion d’un peintre, se mirent à exprimer la force et le rebond de leurs anciennes valeurs religieuses ainsi que leur profond attachement à leur pays.
Les symboles utilisés dans les peintures aborigènes contemporaines du désert sont exactement les mêmes que ceux trouvés sur les peintures rupestres et les rocs gravés il y a plus de 10 000 ans, ou actuellement tracés sur le sol ou peints sur le corps des danseurs pour les cérémonies religieuses. Le peuple aborigène a toujours développé une perception de la cosmologie, avec au centre de la croyance une genèse où les ancêtres, sous la forme de l’homme, de l’animal, de la plante, de l’insecte, s’engagèrent dans des luttes épiques. Des symbolismes similaires sont communs à toutes les peintures du désert – cercles, lignes serpentines, lignes droites, formes en U, empreintes d’armes ou de pas d’animaux. Ce symbolisme est à la fois universel et spécifique. Les mêmes signes sont utilisés par les artistes mais il faut savoir que la pensée qu’ils évoquent peut être interprétée sur une échelle de niveaux dépendant de la relation du spectateur à l’artiste, qui n’en donnera pas les mêmes clés à un étranger qu’à un membre de son clan ou de sa propre famille ayant la maturité rituelle requise.
L’art et les savoirs des populations autochtones d’Australie tiennent une place à part au musée du quai Branly – Jacques Chirac, jusque dans sa physionomie. Le toit de la médiathèque, la façade et les plafonds du bâtiment sis rue de l’Université sont revêtus d’oeuvres nées sous la main d’artistes de génie, parmi lesquels Lena Nyadbi, John Mawurndjul et Judy Watson. Une forte visibilité aux créations des premières nations du pays a été apportée avec l’exposition Aux sources de la peinture aborigène. Australie – Tjukurrtjanu, présentée à l’automne 2012. Dans les collections permanentes, de nombreuses pièces, chefs-
Songlines. Centres d'art du désert australien
En complément de l’exposition Songlines et en collaboration avec le National Museum of Australia, l’ambassade d’Australie présente Songlines. Centres d'art du désert australien, une exposition qui met en scène la reconstitution d’un atelier d’un centre d’art typique du désert. Une occasion unique d’en apprendre plus sur le fonctionnement et l’important rôle économique et culturel des centres d’art, et de découvrir des oeuvres d’artistes Agangu issus des mêmes communautés que celles présentées dans l’exposition Songlines.
Exposition du 4 avril au 3 juillet 2023. Ambassade d’Australie en France, 4 Rue Jean Rey -
Exposition du 04 avril au 02 juillet 2023. Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Galerie Jardin, 37 quai Jacques Chirac ou 206 et 218, rue de l’Université -
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