L’art qui dialogue avec l’environnement

SUPER TERRAM

Espace Voltaire, Paris

10.02 - 19.03.2023

Communiqué de presse

11 artistes internationaux d’art urbain parmi les plus avant-gardistes de la scène urbaine actuelle sont réunis à Paris dans l’Espace Voltaire pour produire une exposition puissante et sensible. A l’invitation de la Fondation Desperados pour l’Art Urbain, l’artiste-curateur Gaël Lefeuvre les a accueillis dans une ancienne fabrique industrielle du 11ème arrondissement de Paris à réaliser une exposition immersive et gratuite sur plus de 3 000 m². SUPER TERRAM (hors sol en latin) se présente comme une allégorie de nos vies contemporaines artificielles en perte de repères face à la nature et aux éléments qui constituent l’existence. Les artistes en donnent leur interprétation à travers une diversité d’oeuvres organiques et évolutives à travers des sculptures, des peintures, des installations, visuelles et sonores, ainsi que des oeuvres d’art numérique, toutes réalisées en résidence in situ.



Récents

Résultats de la recherche    Supprimer Déplacer Spam  Plus   



Recherche







Gilles Aillaud

Important





Marika Prévosto

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

Des artistes à l’avant-garde de la scène urbaine internationale

Reconnu pour ses expositions dans des lieux atypiques, l’artiste-curateur Gaël Lefeuvre poursuit ici son ambition d’inventer une nouvelle manière de présenter la pratique urbaine, en réinventant le genre et en bousculant les codes. SUPER TERRAM réunit des artistes qui ont en commun de travailler un art contextuel: le sculpteur d’objets ironiques américain Michael Beitz, l’iconoclaste espagnol Gonzalo Borondo, le collectif français CELA qui interroge notre rapport au réel avec ses créations lumineuses, le prodige espagnol du GIF A. L. Crego, le maître du détournement Germain Ipin (France), le sculpteur environnementaliste espagnol Joaquín Jara, l’artiste israëlien Addam Yekutieli alias Know Hope connu pour ses projets collaboratifs autour des questions sociales, le sculpteur français Amir Roti qui questionne notre rapport au temps et à l’espace dans son travail sur la pierre, le peintre de rue et explorateur Seth, lui aussi français, ainsi que l’artiste pluridisciplinaire américain Axel Void qui sublime l’ordinaire. Tels des chercheurs infatigables, tous ces artistes font de l’expérimentation des matériaux et du dialogue avec leur environnement leur fer de lance. Le vidéaste italien Matteo Berardone présente sur le lieu même de l’événement, un ensemble de vidéos retraçant le processus de création en commun du groupe réuni par Gaël Lefeuvre au sein de ce « laboratoire artistique » qu’est SUPER TERRAM.

Une allégorie de nos vies contemporaines artificielles… déconnectées du vivant

La scénographie tamisée et immersive de SUPER TERRAM offre une expérience artistique et sensorielle au coeur d’un espace de 3 000 m² recouvert de terre, symbole du cycle éternel de la vie. Tout cherche à déstabiliser et émouvoir le spectateur, transformant le parcours en une expérience qui touche à sa sensibilité et son imaginaire dans ses cinq sens. Les oeuvres composées d’éléments naturels et organiques (terre, bois, roche, végétaux, etc.) semblent émerger de la terre pour « interroger notre condition humaine ». Leur caractère évolutif, vivant et éphémère, questionne notre rapport au temps, aux éléments, à nos références ancestrales et modernes, à nos mémoires et au sacré. Les artistes invitent ainsi à prendre conscience du cycle continu « construction-destruction » propre à l’existence.

Une exposition laboratoire

« SUPER TERRAM offre une approche thématique : elle s’articule autour de nos vies contemporaines hors-sol, déconnectées de la nature, du spirituel, des sentiments. Ce thème permettait de faire un lien entre les artistes invités : tous sont sensibles à la vie pour ce qu’elle est et s’attachent à ses éléments tangibles. Dans SUPER TERRAM, ils racontent une histoire dont la matière première est l’élément terre. C’est un écosystème qui naît, s’épanouit et meurt. Elle décrit un cycle inhérent à la vie, puisqu’on naît tous de la terre pour finir par enrichir le sol… L’exposition tourne autour des cycles et des cultes païens qu’ils inspirent. Le rapport au temps, à la mort et à l’existence y sont très présents. »

L’idée est de changer d’atmosphère selon les espaces. Nous avons la volonté de théâtraliser l’espace d’exposition par la lumière, de casser les angles du bâtiments, d’effacer les plafonds pour mieux mettre en valeur la terre et les installations. J’avais envie de permettre aux artistes de contextualiser leur travail. C’est une manière de défendre une génération qui noue un vrai dialogue avec l’environnement urbain ou rural…

Le lieu sera plongé dans le noir, à la manière d’une caverne. Les sons seront amplifiés et des effets lumière se refléteront au plafond. Pourquoi la caverne ? Pour son lien aux premiers hommes, aux premières techniques picturales à base de terre… Les artistes de SUPER TERRAM aiment tous créer des univers et plonger les gens dans des environnements étranger au monde de l’art, pour leur faire oublier leur quotidien.

SUPER TERRAM crée une ambiance tamisée et sensorielle. L’odorat, le toucher, la vue, l’ouïe sont sollicités… Joaquín Jara travaille avec plein d’odeurs, Know Hope avec des fleurs et des arbres morts… C’est aussi une exposition qui sollicite la participation des visiteurs. Certaines oeuvres sont dégradées par le public à son insu, pour évoquer l’impact invisible de nos actes. Par exemple, Roti présente une oeuvre organique sur un marbre de 600 kg, dont certains fragments sont disposés au sol. L’idée est de casser les codes muséaux, que les gens touchent la sculpture, ramassent des éclats de marbre, etc. SUPER TERRAM piège le public dans une forme de destruction fluide, et évoque par là-même un processus naturel de dégradation…

SUPER TERRAM part d’un sujet sombre et le rend lumineux, un peu comme l’aventure romancée d’un personnage qui subit des épreuves, d’où naît la beauté. On verra comment la noirceur et l’espoir coexistent dans l’exposition. La sélection permet un équilibre dans ce domaine. Je ne voulais pas seulement qu’il n’y ait que de la romance noire, comme dans les oeuvres de Borondo ou Axel Void. L’exposition convoque aussi des artistes comme Know Hope, qui est beaucoup plus optimiste. » Gaël Lefeuvre

Gaël Lefeuvre est un artiste-curateur français spécialiste de l’art urbain et des espaces atypiques. Son domaine ? Les interventions d’art urbain et les projets collectifs in situ dans des friches, bâtiments patrimoniaux ou dans l’espace public. Son carnet d’adresse le mène à travailler avec des grands noms de l’art international, pour créer des expositions toujours plus surprenantes et atypiques.

Un espace d’exposition atypique

Au sein de l’Espace Voltaire, ancienne petite fabrique industrielle, est conduit depuis 2019 un vaste projet d’occupation temporaire porté par la coopérative Plateau Urbain. La Fondation Desperados pour l’Art Urbain a été conviée dans le but de magnifier l’espace une dernière fois à travers une exposition d’art urbain hors norme. Au terme de l’événement SUPER TERRAM, le bâtiment sera totalement restauré et restructuré.

Exposition du 10 février au 19 mars 2023. Espace Voltaire, 81 boulevard Voltaire - 75011 Paris. Ouverture du mercredi au dimanche de 11h à 19h. Entrée libre et gratuite.