Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Le texte de Pierre Parlant (extraits)
Voici un peu plus de trente ans qu’Eric Bourret passe la moitié de son temps à marcher aux quatre coins du monde. A marcher et à photographier. Ou plutôt à marcher en photographiant, à moins que ce soit l’inverse.
Ces deux actes sont en effet chez lui à ce point intriqués, corrélés depuis si longtemps, qu’il serait vain de tenter de distinguer, quant aux expériences qu’ils impliquent et aux objets qu’ils produisent, ce qui relève de l’un ou qui incombe à l’autre. C’est ainsi qu’à bon droit on l’aura présenté plus d’une fois sous les traits d’un « artiste marcheur ». […]
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Qu’on se laisse happer par la puissance, la beauté, presque monumentale, et le caractère presque énigmatique de ces images, on s’apercevra en effet que c’est moins de « lieux » en tant que tels, dont il est question, que de ce qu’on pourrait nommer l’archive iconique d’un ensemble complexe de signes, qui renvoient tous, de manière délicate, rigoureuse, aux effets du passage du temps comme à une phénoménologie de la durée. […]
Après avoir longtemps instruit cette question temporelle en arpentant, jour après jour, année après année, les massifs de la haute montagne, Eric Bourret semble donc avoir réorienté son enquête du côté de la singularité de certaines forêts, celles qu’on qualifie de « primaires », en tant qu’elles sont restées à l’abri de l’activité humaine.
Son pas l’a ainsi conduit à changer d’altitude ou de latitude, à découvrir de nouveaux horizons, mais peut-
Avoir affaire au milieu singulier qu’est une forêt primaire équivaut en ce sens à devenir le témoin, voire le voyeur in situ, d’une temporalité affranchie de toujours d’un quelconque souvenir. À titre d’illustration, sachant que les plus anciennes traces de l’Homo habilis remontent à environ 2,8 millions d’années, on estime que les fougères des forêts primaires de l’Île de la Réunion, plantes sans fleurs ni graines dont la reproduction s’effectue au moyen de spores, sont apparues voici 130 millions d’années.
Disons alors, pour aller vite, que la vie de ces forêts-
En se déplaçant à pied au cœur des forêts primaires de l’Himalaya, de l’Île de la Réunion ou d’ailleurs, en traversant ces espaces transis par une temporalité quasiment impensable, il nous semble que l’artiste cherche aussi une manière d’approcher -
Au moment où la question d’une possible disparition de l’humanité se pose dans des termes qui ne relèvent plus du mythe, regarder les photos d’Eric Bourret, accueillir leur originalité esthétique et la profondeur de leur enjeu, nous incite à penser à nouveau frais l’éventualité d’une Terre désertée par les hommes.
Face à ces images des forêts primaires, dont il faudrait dire encore la beauté, non exempte souvent d’une mélancolie certaine, nous revient cette remarque si lucide de Claude Lévi-
Commissaire d’exposition : Isabelle Bourgeois
Eric Bourret participe également de novembre 2025 à mars 2026 à l’exposition collective Images Nomades en compagnie de Nicolas Clauss, Anne-
Eric Bourret, Le temps long, chapelle du Jardin de Baudouvin. Photographie Philippe Cadu
Exposition de juin 2025 au 30 mars 2026. La Chapelle du Jardin de Baudouvin, rue des Gibelin -
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