Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
La MABA présente du 18 janvier au 7 avril 2024 l’exposition collective Météo des forêts. Entre constat des impacts de la crise climatique en cours et possibilité de résilience, elle propose avec différents médiums des traversées forestières et leurs multiples échos.
Parler de la pluie et du beau temps constitue (souvent) une stratégie d’évitement pour cacher ses préoccupations derrière des considérations de chaleur, de froid, d’humidité, de pluviométrie, de vent et de tempêtes… Éléments de climat, anecdotiques dans nos conversations, pourtant primordiaux pour la faune, la flore, l’humus, les forêts… comme pour nous, les humains.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
À travers cette « météo des forêts », voyons et écoutons ce que les arbres, eux, ont à dire. Comment vont-
En diverses régions, notamment chez les Celtes, la forêt constituait un véritable sanctuaire à l’état de nature, telles la forêt de Brocéliande en Bretagne et la forêt de Dodone en Grèce. Entre 1983 et 1994, le peintre Bob Ross, dans ses shows télévisés The Joy of Painting, s’employait à nous faire peindre des « Happy Trees ». Tutoriels « YouTube » avant l’heure, les émissions mettaient en avant des paysages bucoliques de lacs et rivières, de montagnes aux sommets enneigés, de nuages vaporeux et surtout « d’arbres heureux ».
En 2023, la « météo des forêts » est mise en place comme outil de prévention des risques quand, d’années en années, les lueurs orange des incendies se propagent en asphyxiant les villes, les bourgs et leurs alentours avec les particules fines issues de leurs fumées.
Désormais, la période est celle des mégafeux qui augmentent de manière exponentielle la superficie de leurs conquêtes et qui, à l’instar des ouragans et des cyclones eux aussi de plus en plus nombreux et violents, disposent chacun de leur propre nom.
À travers ce prisme de la forêt, l’exposition invite à prendre le temps de ralentir pour prendre la température de cet écosystème fragile et éprouver ce qui nous (re)lie, les uns et les autres, les uns aux autres. Météo des forêts convoque des récits, des paroles, des gestes affirmant la nécessité de repenser notre attention à ces maillages complexes d’interconnexions.
Voici quelques pratiques des artistes invités.
Pendant quelques années, herman de vries explore la thématique du blanc comme expression la plus pure de la Totalité, présente ses reliefs et ses sculptures dans des expositions de groupe, notamment à la grande exposition Nul, organisée en 1962 par le Stedelijk Museum d’Amsterdam. De 1961 à 1964, il participe à l’édition de la revue Nul=0 (avec Hermann Goepfert, Christian Megert et Henk Peeters) et édite ses premiers livres, dont Wit (1962), un ouvrage fait de deux cents pages blanches. À partir de 1974, herman de vries, considérant la nature comme l’expression suprême de l’art, concentre l’essentiel de son activité sur la collecte de ses fragments. Son travail a toujours été étroitement lié à la contemplation de la nature. Abandonnant progressivement son métier de naturaliste pour se consacrer à l’art, herman de vries s’applique à démontrer dans son travail l’universalité du paysage et la réalité primaire de la nature. Le regard qu’il porte sur le monde est fortement influencé par la philosophie orientale (notamment bouddhiste et hindouiste) et la poésie.
Les oeuvres de Lucie Douriaud traitent de la rupture qui existe entre l’homme et la nature ou, plutôt, de la manière dont les actions du premier transforment la seconde. Elle s’empare de la matière comme une alchimiste et, par elle, infuse une sobriété formelle qui laisse place à une narration très poétique. Elle a participé au programme Création en Cours des Ateliers Médicis sur l’Île de la Réunion et au projet Artothèque W collectif W à la Maison des Arts de Malakoff. En 2021, Lucie Douriaud fait partie des 21 lauréats du Prix Planète Art Solidaire d’Art of Change. En 2023, elle rejoint le Houloc, collectif et artist-
Constantin Jopeck est artiste et chercheur. Diplômé au sein de la Coopérative de recherche de l’École Supérieure d’Art Clermont Métropole en 2022, sa pratique récente du film s’intéresse notamment à certaines thématiques animales et écologiques, comme les résistances inter-
Stéphanie Lagarde et Constantin Jopeck se sont rencontrés en 2020 lors d’une résidence à la Coopérative de recherche de l’École Supérieure d’Art Clermont Métropole. Ils fondent un groupe de recherche (2021 à 2023) destiné à mener des expérimentations images et une réflexion sur les affinités qui lient un groupe d’êtres vivants multi-
L’économie, la politique, les technologies de pointe, l’industrie culturelle sont autant de « mondes » dans lesquels s’immisce la pratique artistique de Julien Prévieux, lauréat du Prix Marcel Duchamp 2014. À l’instar de ses Lettres de non-
Thibault Scemama de Gialluly réalise des peintures à l’aide de sérigraphie et des dessins qu’il nomme des « brouillons officiels », des photocopies ratées comme arrachées au tambour d’une photocopieuse défaillante, en mode « bourrage papier ». Elles ressortent caviardées, moirées. Il accélère les signes et discours de notre monde « potemkin » (jeux à gratter, documents officiels, cartes postales…) et imagine des zones grises, des courtes « fictions diplomatiques » où la parole du pouvoir joue les prolongations, usée et fatiguée.
Dès les années 70, Lois Weinberger, qui se considérait comme un homme de terrain, entreprend un travail poétique et politique interrogeant notre environnement direct, qu’il soit naturel ou remanié par l’homme. Portant un regard bienveillant sur une nature libre et spontanée, l’artiste révèle avec délicatesse des zones marginales et par là même, nous interroge sur les valeurs hiérarchiques de notre société. Les plantes rudérales – « Weeds » – l’une des principales sources d’inspiration de son travail, sont à l’origine d’une multitude de notes, dessins, photographies, objets, textes, films et d’importantes installations dans l’espace public. Dans le même temps, Lois Weinberger amorce un travail de « déracinement » d’espèces de plantes, issues de contextes urbains et ruraux, dans des parcelles qu’il entretient. À partir de cette démarche, Weinberger introduit, durant la Documenta X, des plantes néophytes issues du sud et du sud-
Inspirée par son environnement immédiat, Virginie Yassef prend un plaisir enfantin à dévoiler l’étrange beauté du monde qui nous entoure. Mais le désir de transformer la réalité constitue la base de la plupart de ses travaux. Car, comme elle l’affirme, « l’important est de ralentir la vie. Ou de l’accélérer. En tout cas, de lui donner une autre qualité ». Dans ses vidéos, les gestes simples ont une apparence burlesque et les scènes de rue banales deviennent poétiques. En créant cet univers onirique, Virginie Yassef nous invite à être plus attentifs. Son oeuvre a souvent pour point de départ des objets du quotidien, qu’elle détourne de façon ludique et ironique, renversant littéralement l’idée convenue que le regardeur a de ces objets en y apportant avec humour l’irrationnel et l’incongru.
Liste complète des artistes : Ix Dartayre, herman de vries, Lucie Douriaud, Constantin Jopeck, Stéphanie Lagarde, Nefeli Papadimouli, Julien Prévieux, Thibault Scemama de Gialluly, Ache C. Wang, Lois Weinberger, Virginie Yassef.
Commissaire : Caroline Cournède
Exposition du 18 janvier au 07 avril 2024. MABA, 16 rue Charles VII -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -