Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Installée à Montréal, Nadia Myre est une artiste algonquine de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg. Pour sa première exposition monographique en France, elle a enrichi ses recherches de longue date sur les liens historiques entre l’Europe et l’Amérique du Nord, ainsi que sur les formes de colonialisme toujours existantes dans la société contemporaine.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Lignes & Cordes soulève des questions d’identité et de langue, de traduction et d’appropriation entre les cultures et à travers le temps. Avec de nouvelles oeuvres en bronze, céramique, dessin, photographie et vidéo, l’exposition évoque des corps et des histoires absentes, ainsi que de nouveaux voyages et débuts possibles.
Dans le Phare, In the Wake of Shadows [Dans le sillage des ombres] diffuse une vidéo de la mer observée à travers le hublot d’un navire. L’ombre d’une figure solitaire et immobile se tient face à l’ouverture, témoin silencieux des vagues et du balancement de l’horizon. Une ambiance sonore imprègne l’espace, ponctuée de quelques rafales de vent, de cordes grinçantes et de clapotis d’eau. La projection est orientée vers l’ouest, ouvrant une fenêtre sur des aventures passées et futures.
Dans la Nef, Your Waves of Want Wash Over Us [Vos vagues de désir nous submergent] réunit un ensemble de céramiques tubulaires et courbées accrochées au mur. Déployées sur plus de neuf mètres, elles dessinent une représentation graphique de l’eau, telles des vagues s’écoulant sur le mur. Leurs formes découlent de la sténographie Gregg, un système d’écriture phonétique du 19e siècle, composé de formes elliptiques et de lignes entrecroisées. Contrairement à d’autres méthodes sténographiques, le système s’appuie sur les sons de la parole plutôt que sur l’orthographe des mots.
Les glyphes céramiques de Nadia Myre transcrivent en caractères Gregg la phrase : « Tout ce que nous voulons, ce sont vos bibelots, vos fourrures, vos femmes, vos terres, votre pétrole, votre eau. » Tout comme la sténographie Gregg crée une écriture abrégée de la parole au nom de la rapidité et de l’efficacité, la déclaration de l’artiste efface les distinctions entre humains, animaux et éléments naturels, les quantifiant tous comme des ressources disponibles à l’exploitation.
Sur le mur opposé, A Language Adopted by Encounter [Une voix acquise au contact] développe une oeuvre de plus de sept mètres montrant des lettres imprimées en blanc sur des panneaux de bois noirs. Comme son homologue de l’autre côté de la Nef, l’oeuvre propose une série d’affirmations. Pourtant ici, le « nous » est remplacé par le « je » : cette fois, c’est l’individu qui parle, envoyant une réponse aux dictats et aux stéréotypes imposés, et affirmant sa propre identité plurielle.
L’installation Bites with Bitter Ends [Morsures et bouts amers] est un diptyque composé de deux éléments en bronze ressemblant à des échelles. Pour réaliser cette oeuvre, un assemblage délicat de piques de bambou et une échelle faite de corde nouée ont été coulés en bronze, figeant des structures initialement fragiles et flexibles. Les formes en résultant, cependant, ne semblent pas inviter à l’ascension, remettant en question les notions de progrès personnel et collectif.
Still Too Heavy to Carry [Toujours trop lourde à supporter] et Ocean’s Lament [Lamentation océanique], présentées dans la Salle des études, sont des sculptures faites de perles en céramique tissées ensemble ou enfilées. Les œuvres s’inspirent de la tradition ancestrale des wampum, des perles cylindriques fabriquées à partir de coquillages par les peuples autochtones du nordest de l’Amérique du Nord. Les perles étaient tissées pour créer des objets connus sous le nom de ceintures wampum. Les motifs originaux sur les ceintures symbolisaient des événements significatifs ou des alliances, qui étaient ensuite transmis par tradition orale. Le wampum a rempli une fonction diplomatique majeure du XVIIe au XIXe siècle pour formaliser matériellement les traités ou les accords oraux entre les peuples autochtones et les puissances coloniales européennes.
Les oeuvres de Nadia Myre associent des perles en porcelaine et en argile avec des fragments de pipes à tabac ramassés sur les rives de la Tamise à Londres. Depuis 2016, l’artiste collecte ces fragments de céramique, qui incarnent les histoires de colonisation et d’échange entre les continents. Le tabac importé d’Amérique du Nord au XVIIe siècle a conduit à une augmentation de l’utilisation du tabac ainsi qu’à la fabrication de pipes en argile sur le sol européen. Les pipes étaient une adaptation de celles fabriquées par les peuples autochtones.
Les photographies [In]tangible Tangles [Enchevêtrements (in)tangibles] (2021) dévoilent une série de mocassins encadrés issus de la collection du Smithsonian National Museum of Natural History à Washington D.C. L’artiste recadre les images de manière serrée et les traite numériquement, leur donnant l’apparence de négatifs photographiques ou de radiographies qui brillent d’un éclat irisé. Les mocassins sont présentés par paires, verticalement et frontalement, soit du côté des empeignes, soit du côté des semelles. Des broderies soignées, des coutures et des lacets sont visibles, mais aussi des signes d’usure. Des inscriptions à la main figurent sur certains mocassins, indiquant la tribu à laquelle ils appartenaient ainsi que la date de leur acquisition, illustrant un archivage apparemment innocent mais dissimulant des récits indicibles sur la manière dont ces objets ont intégré la collection du musée.
L’exposition s’achève avec Current Time [Courants temporels], une projection vidéo immersive dans le Petit-
Toutes les œuvres citées, sauf mention contraire, ont été produites par l’artiste en 2024.
La pratique transdisciplinaire de Nadia Myre engage des dialogues sur l’identité, la résilience et la politique d’appartenance. À l’image d’oeuvres fondatrices telles que The Indian Act (2000-
En 2022, Nadia Myre a présenté plusieurs de ses oeuvres dans l’exposition collective Lignes de fuite au CIAPV puis a été accueillie en résidence en 2023 et 2024 en vue de Lignes & Cordes, sa première exposition monographique en France au CIAPV.
Exposition du 07 juillet au 29 décembre 2024. Centre international d’art et du paysage, Île de Vassivière – 87120 Beaumont-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -