L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Implanté à Carquefou et Nantes, le Frac des Pays de la Loire développe en parallèle un programme d’expositions en région. Le partenariat inédit tissé entre la ville de Challans et le Frac se décline en présentant une vingtaine d’oeuvres de la collection autour de la représentation de la nuit, poursuivant ainsi la thématique mise en place par les Folles Journées à travers une série de concerts qui ont eu lieu en début d’année 2023.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
«Tout ce qui nous inspire n’a-
La peinture de la nuit a débuté au XVIIe siècle en inventant un nouveau genre, celui des maîtres du Clair-
C’est en poursuivant le chemin des vanités, oeuvres silencieuses et spirituelles, qu’Emmanuel Pereire, peu de temps avant son décès, en livra une version contemporaine. La lumière vacillante est représentée de manière imposante dans une série de peintures qu’il intitule Vanitas, dans un face à face instauré entre un personnage esquissé de façon schématique et une bougie aux proportions démesurées. Un cycle de peintures où Emmanuel Pereire confronte l’immuable (la lumière) à l’éphémère (la vie humaine), avec une austérité caractéristique à ce sujet. Avec Paramor (détournement des célèbres images glamour de la société de cinéma américaine Paramount) ou More, More, Jean-
Les êtres que nous rencontrons au crépuscule sont d’autant plus impressionnants qu’ils semblent dénués de forme ou toujours sur le point de se métamorphoser. Lorsque la nuit tombe, les couleurs, formes, dimensions, notions de proximité ou d’éloignement sont perturbées. L’exposition met à l’honneur ces visions étranges et surprenantes, naissant de l’obscurité. Des animaux fantomatiques aux déplacements curieux que Christine Laquet montre dans la vidéo Tir de Nuit aux arbres fantasmagoriques peints par Romain Bernini ou photographiés par Gerard Byrne… la nature s’offre dans une dimension insolite, tour à tour effrayante et sublime. Naît ici face à nous cette force du mystère d’une nuit où l’homme privé d’une vision ordinaire ressent et perçoit différemment l’espace, qui se révèle avec son voile enveloppant propice à faire ressortir la vertigineuse proximité des choses. Cette nuit dense peuplée de surprises et d’apparitions, de formes métamorphosées que les artistes du Surréalisme ont saisi pour ce qu’elle offrait : une porte vers l’imaginaire.
Dans les années 1920, sous l’égide de l’écrivain André Breton, des artistes se sont regroupés au sein du mouvement du Surréalisme qui prônait l’inattendu, le mystère, l’absurde, l’irrationnel. Puisant largement dans les théories sur les rêves et l’inconscient de Sigmund Freud, ces artistes marqués par la première guerre mondiale et son lot d’atrocités bouleversent considérablement le vocabulaire artistique et ses pratiques de création. La nuit, cette fois perçue comme le moment le plus propice à l’éveil de l’imaginaire, se transforme pour eux comme une aventure riche d’inspirations. Objets détournés, transfigurés, composition à plusieurs (comme les cadavres exquis, ce jeu collectif consistant à faire réaliser un texte ou un dessin par plusieurs personnes sans qu’aucune d’elles ne puisse prendre connaissance des collaborations précédentes), le Surréalisme ouvre une voie encore fort empruntée aujourd’hui par les artistes et les écrivains.
L’hybridation caractéristique de cette voie surréaliste se retrouve dans l’exposition notamment avec les oeuvres de Neal Beggs -
Nyx, fille du Chaos et déesse grecque primordiale de la nuit, est l’une des divinités les plus anciennes incarnant ce sujet. Son territoire, l’obscur inframonde se prolonge bien au-
En convoquant le légendaire Dracula, Armen Eloyan s’intéresse à cette figure sombre, cruelle, qui vit dans l’obscurité, et qui pour conquérir l’immortalité, se nourrit de la vitalité des autres. Le vertige de la nuit, les angoisses qui y sont liées, ont depuis la nuit des temps alimenté les plus belles et terrifiantes histoires. Pour sa part, l’artiste japonais Makiko Furuichi évoque à travers sa série de dessins intitulée Célène, la déesse grecque de la Lune Séléné, celle qui illumine les nuits. Dans ses aquarelles réalisées sur fonds noirs, les personnages, créatures hybrides, sont fantomatiques avec leurs attitudes et expressions à la fois grimaçantes, espiègles, moqueuses. Il existe un mot japonais pour désigner l’esprit grotesque de quelque chose de moche et rigolo : c’est le niyari. Impossible de savoir s’il s’agit d’un rêve ou un cauchemar. Avec son installation Daydream réalisée en 2020, on entre dans l’imaginaire de l’artiste avec des personnages peints qui peuplent ses rêves nourris de mythes japonais.
Entre émerveillement et peurs, cette ode à la nuit s’offre comme un voyage, qui aurait pour seule consigne cette phrase de James Joyce dans Ulysse, « Ferme les yeux et vois ! »
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
Exposition du 13 avril au 03 juin 2023. Espace Jan & Joël Martel, 1 rue de l’Hôtel de Ville -