Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente la première grande rétrospective en Europe d’Olga de Amaral, figure incontournable de la scène artistique colombienne et du Fiber Art. L'exposition rassemble près de 80 œuvres créées entre les années 1960 et aujourd’hui, dont beaucoup n’ont jamais été présentées hors de Colombie. Outre les créations vibrantes à la feuille d’or qui ont fait la notoriété de l’artiste, l’exposition révèle ses toutes premières recherches et expérimentations textiles ainsi que ses pièces monumentales.
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
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sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
En construisant des surfaces, je crée des espaces de méditation, de contemplation et de réflexion. Chaque petit élément qui compose la surface est non seulement signifiant en soi, mais entre en résonance avec l’ensemble, tout comme l’ensemble entre profondément en résonance avec chacun des éléments qui le composent. Olga de Amaral
Depuis les années 1960, Olga de Amaral repousse les limites du médium textile en multipliant les expériences sur les matières (lin, coton, crin de cheval, gesso, feuille d’or ou palladium) et les techniques : elle tisse, noue, tresse, entrelace les fils pour créer d’immenses œuvres tridimensionnelles. Inclassable, son art emprunte tant aux principes modernistes, qu’elle découvre à l’académie des arts de Cranbrook aux États-
Avec cette exposition, la Fondation Cartier fait découvrir les audaces de cet art textile, longtemps relégué au second plan car perçu avant tout comme un art décoratif pratiqué essentiellement par les femmes. Elle propose une approche nouvelle et complète sur la carrière de l'artiste qui dévoile toute la complexité de sa pratique. Elle met en lumière ses différentes périodes artistiques : de ses recherches formelles (sur la grille, la couleur), à ses expérimentations (sur les matériaux et l’échelle), en passant par les influences qui l’ont nourrie (l’art constructiviste, l’artisanat latino-
« Je vis la couleur. Je sais que c'est un langage inconscient et je le comprends. La couleur est comme une amie, elle m'accompagne. » Olga de Amaral
Née en 1932 à Bogota, Olga de Amaral est une figure emblématique de la scène artistique colombienne. Elle développe, lors de son année à l’académie Cranbrook (1954-
Olga de Amaral introduit le crin de cheval dans ses oeuvres dès la fin des années 1960. Cette fibre naturelle, épaisse et rigide, lui permet de dépasser l’échelle de ses premières oeuvres et d’atteindre une forme de monumentalité avec Muro en rojos (Mur rouges) et Gran muro (Grand mur), des bandes rectangulaires monochromes, de différentes longueurs et épaisseurs, cousues une à une de manière irrégulière, sur un support en coton. Gran muro, composé de seize panneaux et mesurant près de 35 mètres de hauteur, a été réalisé en 1973 pour le Westin Peachtree Plaza Hotel d’Atlanta. Ces oeuvres évoquent les murs de briques typiques des constructions colombiennes ou des parterres de feuilles mortes. Les compositions de Entorno quieto 2 (Environnement calme 2) et Riscos en sombra (Falaises ombragées) reposent quant à elles sur un effet de moirage. Ces pièces deviennent chacune des paysages à part entière. Construites à partir de strates de textiles superposées, pareilles à des couches géologiques ou des cartographies, elles nous invitent à partager l’admiration de l’artiste pour la nature colombienne : les montagnes rocailleuses, les vallées ou les rivières, notamment celles de la région de Medellín dont sa famille est originaire.
Olga de Amaral réalise deux voyages qui ont exercé une influence dans son utilisation de la feuille d’or, élément qui devient par la suite central dans son travail. Le premier se déroule en 1968 au Pérou, où elle découvre le musée de l’Or à Lima, le Machu Picchu ainsi que la ville de Cuzco. Le second est un voyage à Londres, en 1970, où elle visite l’atelier de la céramiste Lucie Rie qui utilise l’or en appliquant la technique du kintsugi. Plus généralement, la feuille d’or est aussi pour Olga de Amaral un écho aux cultures précolombiennes et aux dorures des églises coloniales. Ce métal lui permet de transformer le textile en une surface irisée qui diffracte et reflète la lumière. Olga de Amaral introduit la feuille d’or dans son travail dès 1973 avec la série Fragmentos completos.
La période de 1977 jusqu’aux années 2000 est l’apogée de ses recherches sur la matérialité et la couleur. Elle utilise et superpose des matériaux comme le gesso, la peinture acrylique, la feuille d’or et d’argent, et le papier japonais. Elle initie ses séries Alquimias et Estelas, qui comprennent respectivement plus de 140 et 70 pièces. Débutées en 1996, les Estelas prennent la forme de stèles dorées, composées d’une structure tissée en coton très rigide et recouvertes d’une épaisse couche de gesso puis de peinture acrylique et de feuilles d’or qui font presque oublier le tissu. En 2013, Olga de Amaral initie une nouvelle série intitulée Brumas, des tissages aériens en trois dimensions, légèrement mouvants et qui laissent apparaître des motifs géométriques simples directement peints sur les fils de coton. Cette fois, c’est un nuage, une pluie fine de couleur pure que l’artiste nous invite à traverser. Entamée en 2013, la série des Brumas compte aujourd’hui 34 pièces. Constituées de milliers de fils de coton enduits de gesso et recouverts de peinture acrylique, les Brumas apparaissent comme des représentations métaphoriques de l’eau et de l’air. Elles sont suspendues dans l’espace et tombent telle une pluie fine d’où naissent des formes géométriques colorées qui se reflètent dans les parois de verre. Avec cette série, Olga de Amaral s’éloigne des techniques de tissage classiques et réalise des oeuvres dont les fils de coton sont simplement enduits et non plus entremêlés ou tissés. Créées plus de quinze ans auparavant, Bosque I y Bosque II (Forêt I et Forêt II), illustrent le procédé employé pour la réalisation des Brumas dans une étape du passage de la planéité à la tridimensionnalité.
Par sa création foisonnante, Olga de Amaral est devenue l’une des principales représentantes du Fiber Art, marquée à la fois par l’héritage des tissages vernaculaires d’Amérique du Sud mais aussi par ses propres expérimentations techniques et esthétiques. En 1970, Olga de Amaral présente sa première grande exposition personnelle en Colombie à la Biblioteca Luis Angel Arango de Bogotá. La même année, son oeuvre Entrelazado en verde y naranja est présentée au MoMa (musée d’Art moderne de New York) dans l’exposition Wall Hangings, aux côtés d’artistes textiles internationales comme Magdalena Abakanowicz, Anni Albers, Elsi Giauque, Sheila Hicks ou encore Lenore Tawney. Ses œuvres abstraites et monumentales s’affranchissent du mur et refusent toute catégorisation : à la fois peintures, sculptures, installations et architectures, elles enveloppent leur public dans l’univers sensoriel et intime de l’artiste.
Olga de Amaral est nommée “Visionary Artist” par le Museum of Art & Design de New York en 2005 et reçoit le Women’s Caucus for Art Lifetime Achievement Award en 2019. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections publiques et privées à travers le monde, dont la Tate Modern, le MoMA, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris ou l’Art Institute of Chicago. Le Museum of Fine Arts de Houston lui a consacré en 2021 une grande exposition intitulée « To Weave a Rock ».
Commissaire de l’exposition : Marie Perennès
Exposition du 12 octobre 2024 au 16 mars 2025. Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail –75014 Paris. Réservation en ligne obligatoire sur le site.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -