L’art qui dialogue avec l’environnement

Cécile Beau, Hylestésie

Galerie 22,48m², Romainville

12.01 - 15.02.2025

Communiqué de presse

La galerie 22,48m² présente à Romainville l’exposition Hylesthésie (du grec hylé - matière / esthésie - sensation) de Cécile Beau. Il s’agit de la mise en œuvre d’une immersion méditative, qui cherche à restituer le réel par différents dispositifs se déployant comme autant d’invitations à rêver autour de lui. L’exposition est conçue en résonance avec celle réalisée par l’artiste pour l'Abbaye de Maubuisson : En-deçà de l’invisible, à découvrir jusqu’au 23 février 2025.

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

Il s’agit en premier lieu d’une pièce sonore construite avec les techniques utilisées dans les traitements par l’hypnose et conçue en collaboration avec un médecin anesthésiste. Accompagnée par une composition aux sonorités multiples, une voix invite au voyage et propose une navigation au travers des cinq éléments. Des forêts boréales aux profondeurs magmatiques, du réseau vasculaire aux divers états de l’eau, nous passons d’une matière à l’autre, d’un temps à un autre.

Ainsi imprégné de nappes auditives, Hylésthésie s'incarne également en une déclinaison d'objets permettant l'expérience d'un continuum entre la voix et la matière. On y découvre une noueuse et massive branche dont l'écorce rugueuse rappelle une croûte magmatique refroidie. S'en échappe un grondement venant des profondeurs de la terre. Comme une cristallisation de ce chant tellurique, des tranches de roches translucides évoquent d’étranges phénomènes physiques. Des gorgones, animaux marins semblables à des arbres miniatures, sont regroupées en une petite forêt et affichent une ressemblance troublante avec le réseau de neurones représenté plus loin.

Des fonds marins aux tréfonds du cerveau en passant par les dédales souterrains de mycélium, les ressemblances formelles confondent les sujets ainsi que les fonctions : neurones et mycélium ont ceci en commun qu'ils sont parcourus de signaux électriques, ils transmettent l'information via leurs arborescences.

Suivant ce maillage d’interconnexions, Hylésthésie donne à voir différents types d'entrelacs, de réseaux organiques, d’assemblages mouvants, où l’imaginaire de chacun entre en résonance avec les images acoustiques et visuelles qui sont proposées. Matières, voix, sonorités suggèrent une dérive sensorielle dans l’épaisseur de notre monde.

« Cécile Beau s'intéresse essentiellement à la notion de territoire ou de paysage comme appropriation mentale d'un lieu, ou comme outil pour atteindre un au-delà du visible. Des paysages dans lesquels toute présence humaine a disparu - ou peut-être n'a jamais existé -, des oeuvres d'une poésie austère. Proposant des visions d'ensemble ou de détail, elle impose au spectateur de consacrer un minimum de temps à ses oeuvres : en effet, ses images sont difficilement perceptibles, et ne se laissent découvrir que peu à peu, permettant d'appréhender les composants et les subtiles variations qui les unissent. Un environnement sonore se laisse deviner, transformant peu à peu le rapport à l’oeuvre en expérience totale. Des images à première vue familières (une forêt, le lit d'une rivière asséchée) basculent dans l'inconnu, offrant une hallucination visuelle et sonore tout en proposant un pan de nature sauvage dans un cadre urbain. » (extrait du texte de Daria de Beauvais sur l’artiste)

Exposition du 12 janvier au 15 février 2025. Galerie 22,48m², 29, rue de la Commune de Paris – 93230 Romainville. Tél. +33(0)9 81 91 72 17. Ouverture du mercredi au samedi de 10h à 18h.