Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Le Grand Palais Rmn présente au 1er étage (dans les galeries 9 et 10) l’exposition Chiharu Shiota The Soul Trembles (Les Frémissements de l’âme) en collaboration avec le Mori Art Museum de Tokyo. Ce musée a organisé en 2019 cette rétrospective, qui met en scène 20 ans de la carrière de l’artiste japonaise. Après avoir été présenté dans sept musées de la région Asio-
Cette exposition déployée sur plus de 1200 mètres carrés au sein des galeries tout juste restaurées du Grand Palais offre une véritable plongée dans l'univers onirique et sensible de Chiharu Shiota. retraçant son parcours à travers des installations monumentales spectaculaires, des sculptures, une maquette de projet scénique, des photographies, des dessins, des vidéos de performance et des documents d’archives. Le public de tous âges est invité à explorer l’univers sensible de cette artiste pour vivre une expérience personnelle émotionnelle inédite.
Récents
Résultats de la recherche Supprimer Déplacer Spam Plus
Recherche
Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
.
ArtCatalyse : L'art qui dialogue avec l'environnement | Contact | Actus | A venir | En cours | Prix décernés | Archives | Lieux inspirés | Bibliographie
Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Née à Osaka au Japon en 1972, Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin depuis 1997. Elle a étudié la peinture à l’école des beaux-
Peu à peu, ses oeuvres ont envahi l’espace. Dans ces installations, la peinture est remplacée par des fils de couleur qui viennent envelopper ou lier des objets. Cette pratique, qui l’a libérée de la peinture traditionnelle, rend son travail identifiable immédiatement. Pour créer ses installations, Chiharu Shiota investit l’espace vide d’une salle en croisant des fils noirs, rouges ou blancs, aucune autre couleur. Elle les installe avec ses mains comme une tisseuse, comme si elle traçait en l’air les lignes d’un dessin en trois dimensions. Les fils tissés en une sorte de méditation forment des connexions complexes et denses comme celles du cerveau. Selon l’artiste, lorsque l’oeil ne voit plus, c’est le coeur qui commence à percevoir. Les installations de Chiharu Shiota donnent l’impression d’être immergé dans une image mentale matérialisée. Elle explique que : ≪ Les fils s'enchevêtrent ; parfois, ils se hérissent et se resserrent comme pour relier l'univers mental qui existe en moi au cosmos extérieur. ≫ Les installations des réalisations monumentales à base de fils de Chiharu Shiota requièrent souvent entre une semaine et dix jours avec entre 200 et 280 km de fil.
Dans l’oeuvre intitulée Uncertain Journey (Voyage incertain, 2016/2024), les visiteurs traversent des nuées et des vagues rouges qui jaillissent de barques noires vides. Les fils symbolisent les liens entre les humains mais évoquent aussi les réseaux sociaux qui nous connectent aux grands événements mondiaux, les problèmes et les souffrances qui agissent sur nos vies et notre état d’esprit. ≪ J'aime l'idée que mon travail ne reste que dans la mémoire du visiteur. ≫, dit-
Selon Chiharu Shiota, ≪ Le noir évoque toute l’étendue de cet univers profond, et le rouge, les fils qui relient une personne à une autre, mais aussi la couleur du sang. ≫ Elle associe le noir au ciel nocturne ou au cosmos mais également à l’univers des rêves. Quand on éteint la lumière, la vision devient intérieure, des images apparaissent derrière nos paupières. Dans son installation In Silence (En Silence, 2002/2024), le noir est lié à la musique, par nature invisible et abstraite, incitant à méditer.
A l’opposé, le rouge est vital comme les vaisseaux sanguins à l’intérieur du corps. Cette couleur palpitante symbolise pour l’artiste la vie et la mort et prend une place centrale dans ses œuvres dès le début de son parcours artistique. Après sa performance Becaming Painting (Devenir Peinture) en 1994, dans une vidéo intitulée Walls (2010), un enchevêtrement de tuyaux où circule un liquide rouge, comme du sang, se mêle à son corps et laisse entendre un battement de coeur. L’artiste se réfère aussi à une croyance asiatique selon laquelle cette couleur vive relie à la naissance les personnes destinées à se connaître ou à vivre ensemble. Ainsi, les petits fils rouges qui relient les meubles miniatures de Connecting Small Memories (Relier les petits souvenirs, 2019/2024) évoquent ces connexions entre humains. Ces deux couleurs s’opposent et se complètent comme deux pôles : les vaisseaux sanguins qui circulent dans le corps constituent un micro-
La perception et l’interprétation des couleurs diffèrent selon les cultures. Dans le système évoque le sale et le blanc l’incolore. Ailleurs, en Asie et en Afrique, le blanc est la couleur du deuil. En russe le mot ≪ krasnoï ≫ signifie rouge et beau à la fois : ≪ La place Rouge ≫à Moscou est aussi « La Belle place ». Le noir et le rouge apparaissent des 1994 dans le travail de filage de Chiharu Shiota, alors que le blanc entre en scène plus tard en 2017. Pour l’artiste, cette année représente un nouveau départ en lien avec sa maladie, un cancer de l'ovaire en 2005, réapparu au printemps 2017. Cet événement dramatique dans sa vie influe une force vitale puissante à ses oeuvres, qu’elle charge d’une réflexion nouvelle sur sa propre existence et le sens de la vie en général. Le blanc prend alors le sens de la pureté d’une page blanche. Son installation Where are we going ? (Où allons-
L’artiste tisse des fils au-
En 2004, elle a demande aux gens de donner des chaussures liées à un souvenir avec une note écrite personnelle. Dans cette création, intitulée Dialogue from DNA (Dialogue à partir de l'ADN), les chaussures agissent comme des intermédiaires permettant la connexion avec la mémoire d'une personne. Un fil rouge relie symboliquement les sentiments de ces personnes
entre elles. Par ailleurs, le lit devient un objet transitionnel essentiel pour l’artiste. Il symbolise les limites de la vie et sert de passeur entre le rêve et la réalité. C’est l'endroit où l'on s'endort à la fin de chaque journée, où l'on rêve, où l'on se réveille. C'est là aussi que l'on naît et que l'on meurt. L’artiste l’a utilisé pour la première fois dans son travail en 1999 et l’associe à une performance dans During Sleep (Pendant le Sommeil, 2002), au cours de laquelle elle a invité des personnes à s’endormir dans des lits d'hôpital blancs, au milieu d’une installation de fils noirs. Chiharu Shiota est sensible à l’idée des souvenirs accumulés dans les lits, qu’elle perçoit comme des énergies invisibles.
La valise apparaît en grand nombre dans une installation monumentale de l’exposition. Cet objet pose la question de ce que l’on emporte, comme la mémoire du chez soi. Pour les occidentaux, les vieilles valises renvoient aux réfugiés et à la shoah, mais ce n’est pas ce que l’artiste a voulu au départ. L’important pour elle, c’est que ces installations éphémères fassent jaillir des émotions et sollicitent la mémoire. Shiota dit s’inspirer des Monuments et Archives (années 1980) de Christian Boltanski (1944-
Depuis 2003, Shiota Chiharu a créé des scénographies pour 9 productions d'opéra et de théâtre. Ces projets constituent une production distincte dans sa pratique artistique. Pour l'opéra Matsukaze, dont la première a eu lieu au Théâtre royal de la Monnaie de Bruxelles en 2011, une grande installation de fils noirs entrelacés de 14 mètres de diamètre et de 10 mètres de haut a été placée sur la scène. Les danseurs devaient y grimper dans toutes les directions. Ils interprétaient une histoire inspirée du théâtre nō japonais, dans laquelle les fantômes sont invités à revenir dans le monde des vivants et à raconter ce qu’ils ont vécu, à chanter et à danser.
Exposition du 11 décembre 2024 au 19 mars 2025. Grand Palais, 7 avenue Winston Churchill – 75008 Paris. Ouverture tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h. Nocturnes supplémentaires les vendredis, samedis et dimanches jusqu’à 22h à compter du 20 décembre. Fermeture exceptionnelle à 18h les 24 et 31 décembre. Fermé le 25 décembre.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -