L’art qui dialogue avec l’environnement

Kinngait, Nunavut

Centre Culturel Canadien, Paris

02.10.2024 - 17.01.2025

Communiqué de presse

Pour célébrer le 25e anniversaire de la fondation du territoire du Nunavut au Canada et le 65e anniversaire de la West Baffin Cooperative de Kinngait, située sur l’île Dorset dans le sud-ouest de la Terre de Baffin, le Centre culturel canadien rediffuse en France son exposition historique, Fantastique Kenojuak Ashevak (2013), en y ajoutant un nouvel ensemble de gravures et sculptures de la prestigieuse collection Claude Baud et Michel Jacot. L’exposition illustre à la fois la richesse d’une coopérative unique au monde et le regard d’un duo de collectionneurs franco-suisse qui a contribué, depuis des décennies, à faire découvrir l’art inuit du Canada en France.

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Gilles Aillaud

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Marika Prévosto

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

Avec une approche curatoriale singulière, inspirée par la sensibilité la passion et le respect des collectionneurs pour la puissance formelle, le bestiaire, les figures symboliques et l’esprit de l’art inuit, l’exposition rassemble près de 130 oeuvres associées alternativement par artistes, par thèmes (hiboux, corbeaux, buffles musqués, esprits de l’océan arctique, légendes et cosmogonie, ancien et nouveau monde) ou par structures ou résonances stylistiques et formelles (compositions en miroir, sculptures métamorphiques en équilibre sur un pied, ou encore eaux fortes et aquatintes versus gravures sur bois). Ainsi voyons-nous Le premier hibou de Ningeokuluk Teevee (gravé sur pierre par Quiatsuk Niviaqsi et Qavavau Mannumi) surmonter une composition d’oeuvres sur ce thème, des nombreux Kenojuak Ashevak au Hibou de la toundra de Mayoreak Ashoona. Comme on peut observer sur un autre mur, cette fois côte à côte, les formidables boeufs musqués de Pudlo Pudlat revenir de gravure en gravure, formes colossales où la fourrure se transforme en une superbe étude de traits, autour desquelles l’artiste raconte des récits de chasse. On découvre ici quelques avions, dont l’un s’accrochant à une corne, qui nous parlent des Vents de changement et de la Vision de deux mondes. À ces oeuvres des années 80 répondent notamment deux encres (Eluani Tuppiom, 2022, Sans titre (femme en ville), 2024), exposées pour la première fois, de Shuvinai Ashoona, qui décrivent au plus près la vie réelle actuelle du peuple inuit, sans rien perdre de où le graphisme incisif de Ashoona est mis en valeur.

Des suites, associations et dérives imaginaires se déploient ainsi dans toute l’exposition, en réponse à ce que suscite l’art inuit de cette coopérative sociale exceptionnelle, la plus ancienne de ce type dans le Grand Nord canadien, en laissant les oeuvres parler elles-mêmes de la culture et de l’imaginaire d’une population locale précise, celle de Kinngait.

Tournées quelques semaines avant le début de l’exposition, les vidéos de Kineta Mathewsie, une jeune étudiante inuite en cinéma au Northern Alberta Institute of Technology, en stage à Kinngait à l’été 2024, ponctuent l’xposition, permettant au visiteur de s’mprégner du contexte du village d’où sont issues toutes les oeuvres de l’exposition.

Sans prétention à circonscrire la complexité de la communauté qu’elle expose, cette exposition porte à la fois sur près de 50 ans de production du studio de Kinngait, sur la vision de deux collectionneurs étrangers à ce contexte mais profondément attachés à celui-ci, ainsi qu’ l’enjeu sensible, critique, indispensable du rapport à l’autre entendu ici dans les deux directions, dans une réciprocité décalée dans le temps et l’espace. Elle traite de l’art à Kinngait, des premières années de la fondation d’un studio de gravure isolé sur les terres immenses dans le climat extrême du Grand Nord canadien, complètement coupé du monde, jusqu’au succès international qui le caractérise aujourd’hui. Elle traite d’une collection exclusivement dédiée aux pratiques artistiques, aux artistes, à l’art des Inuits, à la passion, au goût et à l’engagement de deux personnes ayant vécu presque toute leur vie dans une ville du nord de la France, entourées d’oeuvres du nord du Canada. Elle traite aussi des enjeux sensibles liés à la conception et la présentation d’une exposition parlant à la fois de proximité et d’étrangeté, dont l’objectif premier est celui de créer les conditions d’une rencontre exceptionnelle entre des artistes et leurs spectateurs.

Exposition du 02 octobre 2024 au 17 janvier 2025. Centre Culturel Canadien, 180 rue du Faubourg Saint-Honoré – 75008 Paris. Tél. : +33 (0)1 44 43 21 90. Ouverture du lundi au vendredi de 10h à 18h. Entrée libre.

Cette exposition est organisée en partenariat avec la West Baffin Cooperative de Kinngait au Nunavut.

Les artistes : Ashevak Adla / Arnaqu Ashevak / Kenojuak Ashevak / Mayoreak Ashoona / Napachie Ashoona / Ningeeoschiak Ashoona / Pitseolak Ashoona / Shuvinai Ashoona / Kingmeata Etidlooie / Meelia Kelly Kiakshuk / Shorty Killiktee / Paul Kowmageak / Qavavau Mannumi / Tikiki Manomie / Oqutak Mikkigak / Kananginak Pootoogook / Pudlo Pudlat / Pootoogook Qiatsuk / Kellypallik Qimirpik / Nuyaliaq Qimirpik / Lucy Qinuajuak / Turataga Ragee / Kakulu Saggiaktok / Pitaloosie Saila / Pudlalik Shaa / Mannumi Shagu Toonoo Sharky / Ningeokulk Teevee / Nalenik Temela / Jutaï Toonoo / Annie Tunnillie / Ashevak Tunnillie / Ovilu Tunnillie

Commissaire de l’exposition : Catherine Bédard

Pour en savoir plus sur la coopérative artistique inuit et l’exposition au Centre Culturel Canadien, Paris >

Dossier-de-presse-Une-cooperative-artistique-inuite-150dpi.pdf