Exposition en cours
L’art qui dialogue avec l’environnement
Le texte de Barbara Soyer
D’abord il y a de grandes fleurs peintes sur le papier. Des fleurs rouges, roses et bleues aux corolles généreuses et ouvertes. Des animaux aussi.
Carpe, grues, paon. Des végétaux divers. Ces motifs nous sont familiers. Ce sont ceux qu’on trouve sur les châles de Manille, ces étoles de tissu brodé étroitement associées à l’Espagne mais dont l’origine est plus complexe. Historiquement fabriqués en Chine, ils ont transité entre le XVIe et le XIXe siècle sur les galions de l’Empire espagnol via les Philippines et le Mexique pour finalement arriver en Espagne et devenir un accessoire folklorique traditionnel et un symbole typique.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Dans un double mouvement de déconstruction et de mise en lumière, Pilar Albarracín a choisi d’en faire les motifs d’une série d’oeuvres récentes, Almas robadas (Ames volées en français), les isolant et les reproduisant en grand sur le papier. Puis, dans son studio transformé en atelier de broderie -
Question de points de vue. En levant la tête, un autre spectacle également ambivalent s’offre au regard avec l’installation Rompimiento de gloria I et II issue de la série Lujo Iberico (2001). Son titre fait référence à la technique utilisée dans la peinture et le haut-
L’artiste originaire de la Sierra de Aracena où se fabrique l’emblématique Pata Negra ibérique transforme la galerie en fastueuse charcuterie, suspendant au plafond un ensemble de pièces en velours foncé en forme de chorizo et de boudin qu’elle considère comme ses Madeleine de Proust. Une façon de s’accommoder d’un héritage culturel donné, d’en jouer, de marier le vulgaire au sacré en habillant le saucisson populaire de l’étoffe des rois et des hauts dignitaires religieux.
Alta Tensión, sa nouvelle exposition à la galerie G.P & N. Vallois, tient du creuset. Un creuset où se mêlent les mondes, les traditions, les époques et les dominations de différente nature. Pilar Albarracín y remonte le temps et l’Histoire, revisitant les récits établis, les codes et les clichés qui forgent les cultures et les identités, assignent et figent les êtres et les idées. Elle les épingle, les retourne, les questionne avec une douceur et un mordant réels.
Le texte de Julie Crenn
Pilar Albarracín fait de la transgression et de lʼhumour des outils à la fois plastiques et politiques. Depuis le début des années 1990, lʼartiste espagnole ouvre à travers ses oeuvres des espaces de revendications féministes. Pour cela, elle a choisi dʼanalyser dʼune manière viscéralement critique le folklore, la culture populaire et vernaculaire andalouse. Elle examine ainsi la culture qui lui a été transmise et qui constitue une grande partie de son identité. Du flamenco aux rituels catholiques, en passant par la tauromachie et lʼart baroque, lʼartiste prend chacune des traditions à bras le corps.
En sʼimposant physiquement au coeur de territoires et de symboles puissants d’une culture patriarcale, Pilar Albarracín réclame une part dʼune histoire collective, celle des femmes. Avec une colère non dissimulée, elle exagère, elle multiplie, elle déplace, elle agresse ou elle étrangle les stéréotypes et les traditions ancestrales. En cela, elle s’approprie les costumes, les accessoires, les symboles et le décorum de rituels où les hommes et les femmes sont cantonnés à des rôles spécifiques. Si l’on se concentre exclusivement sur les femmes, leurs rôles et leurs espaces de représentations sont particulièrement restreints et/ou invisibles. Les actions, les photographies, les broderies et les objets détournés visent à une déconstruction de ces rôles et à une prise de conscience des manques, des absences et des interdits. Les rituels qu’elle investit et revisite sont inscrits dans une pensée identitaire guidée par la morale religieuse et l’idéologie patriarcale que l’artiste s’efforce de retourner et se défaire.
Exposition du 29 avril au 1er juin 2024. Galerie Georges-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -