L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse des Tanneries
Pour son exposition aux Tanneries intitulé Out of Spaces, l’artiste française Marie Lelouche (née en 1984 à Saint-
Inspirée en premier lieu par les spécificités architecturales et acoustiques de l’espace de la Verrière, qui n’est pas sans évoquer celui d’une volière, l’artiste s’st attachée à étudier différents points de contact —visuels, auditifs et tactiles —entre les espèces humaines et aviaires, questionnant ainsi le rapport que nous entretenons avec notre environnement et les évolutions possibles de nos sociétés. À l’instar des ailes des oiseaux dont elle a tout particulièrement étudié les plumages, les ramages mais aussi les organisations sociales et spatiales au fil de ce projet au long cours, Marie Lelouche déploie et compose un ensemble d’oeuvres inédites qui mêle sculptures, images, sons et textes, monde tangible et réalité virtuelle dans une approche sensible et rélexive, poétique et politique.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Tout au long de sa résidence jalonnée de rencontres avec des ornithologues, des bagueurs ou encore avec un zoologue féru d’anthropozoologie, l’artiste a minutieusement mis en place un système de collecte de photographies et d’enregistrements de différentes espèces d’oiseaux qui composent en partie le riche écosystème dans lequel le centre d’art s’inscrit, élaborant ainsi de véritables photothèques et sonothèques du vivant. Ces motifs et autres (méta)données qui cristallisent la manière dont les espèces étudiées interagissent avec leur environnement, Marie Lelouche les tisse, les orchestre et les articule singulièrement au sein de deux espaces du centre d’art qui se jouxtent. Leur dichotomie et leur proximité font écho à celles des deux univers — tangible et intangible — construits en miroir qu’ils accueillent et que l’artiste fait ici se confronter et se rencontrer en une approche multisensorielle.
Dans la Verrière, elle présente trois premiers ensembles de grandes impressions sur soie artificielle dont le quatrième se situe en Petite Galerie — véritable trait d’union entre les deux réalités (re)créées. Colorées et translucides, fragiles et sensuelles, ces dernières, si elles semblent faire littéralement rideaux, animent et fluidifient le regard comme les autres sens. Ces ailes déployées qui structurent l’espace d’exposition ou qui, parfois même, en deviennent un, sont autant de prolongements métaphoriques de leurs propres contenus puisqu’elles sont encrées par des reproductions photographiques de plumages d’oiseaux issues de la photothèque de l’artiste, certaines faisant d’ailleurs montre de leur mise en contact avec la peau de l’homme. Néanmoins, en jouant de l’agrandissement de ces images, de leur impression sur une matière volatile et chatoyante, et des plis et des replis de cette dernière, Marie Lelouche en perturbe l’identification. Laissant ces images textiles osciller entre figuration et abstraction, elle en souligne les ambiguïtés et les transfigure pour mieux les décontextualiser, leur offrant ainsi de possibles nouveaux destins, plastiques, poétiques mais aussi politiques.
Associées à une série de sculptures en bois qui en constituent tantôt les ossatures, tantôt les excroissances, ces « peaux » constamment renouvelées — dans leurs mobilités propres comme dans celles du regardeur — semblent évoquer à plusieurs titres une mue fragile et sensuelle, prise entre formations, déformations et reformations, présentations et représentations. La diffusion en un dispositif live des cris et des chants des oiseaux qui peuplent le Parc de Sculptures au sein même de la Verrière vient décupler ce phénomène en faisant se télescoper singulièrement l’archive et son objet, mémoires et vivacités, fixités et mouvements, espaces intérieurs et extérieurs. À la faveur d’un dispositif fragmentaire et modulaire recoupant différents espace-
Ces interrogations et réflexions, l’artiste les dédouble et redouble au sein du dispositif de réalité virtuelle qu’elle met en place en Petite Galerie. Travaillé en une forme de mise en abîme et en miroir de l’espace d’exposition tangible, le visiteur y retrouve les éléments exposés dans la Verrière, plus ou moins (ré)inventés et (re)modelés au contact de cette autre réalité et de ses possibles. La fluidité et la mobilité s’y trouvent notamment démultipliées. Les drapés digitaux encodés d’images y sont mus par les sons doublement environnants des chants et cris d’oiseaux diffusés dans l’espace tangible de la Verrière, mais aussi de ceux, pré-
À travers ces interactions et mobilités que l’artiste tout comme le visiteur expérimentent et mettent en œuvres, un récit sonore séquencé et non linéaire peut être amené à se déclencher au sein de l’espace de réalité virtuelle. Récit ouvert à la fois utopique et dystopique qui vise à anticiper, alimenter ou prolonger les réflexions qui émergent progressivement du canevas dédoublé de l’exposition, cette narration aux faux-
Avec Out of Spaces, Marie Lelouche réinvestit et expérimente ainsi, de strate en strate, par additions et soustractions, des phénomènes d’inversions — d’échelles, de paradigmes, de points de vue — et de porosité entre les espèces (species) et les espaces (spaces) à travers lesquels elle occasionne des pertes de repères qui nous engagent à voir, à percevoir, à concevoir et à nous émouvoir autrement. Ce faisant, elle nous invite à prendre différemment la mesure de notre environnement et à questionner fondamentalement la capacité de réunion des êtres et des choses en soulignant toutes les ambiguïtés et la complexité que suscite une véritable rencontre avec l’autre, entre attractions et répulsions et au-
Exposition du 18 décembre 2021 au 27 février 2022. Les Tanneries centre d’art contemporain, 234 rue des Ponts -
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -